Dimanche 28 juillet 2013, pour élire un nouveau président de la République. Ils étaient vingt sept (27) candidats pour ce scrutin, avec le retrait de la candidature de Tiébilé Dramé. La grande mobilisation,aux centres de retrait des cartes d’électeurs NINA, s’est renforcée dans les centres de vote en ce dimanche 28 juillet 2013. Toute chose qui justifie la détermination des électeurs des deux camps implicitement constitués : le groupe des restaurateurs et ceux qui prônent le changement dans la gouvernance. Même si le slogan véhiculé, par le ministère de l’Administration territoire, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, ne mettait pas forcement au devant l’élection présidentielle, mais plutôt l’utilité future de la carte NINA pour l’obtention de la carte d’identité et autres pièces d’état civil. Sans conteste, l’enjeu de cette élection présidentielle, pour la grande majorité des citoyens, est bien le changement dans la gouvernance.
Au regard de toutes les irrégularités et combines, qui ont entouré l’élection présidentielle ces vingt (20) dernières années, le Malien lambda ne croyait plus à la sincérité des différents scrutins. Hormis la présence massive d’observateurs internationaux, aucune nouveauté, au plan national, n’est là pour conforter les électeurs pour ce scrutin du 28 juillet.
Cependant, la forte mobilisation des Maliens est un indice probant que chaque citoyen, en ce qui le concerne, a compris que son vote pour une fois comptera et qu’il sera, sans conteste, une voix de plus dans la voie de sortie de crise pour un Mali dont la voie portera.
Les Maliens, longtemps abusés et désabusés, ont certes compris que le défi, qui vaille aujourd’hui, au delà d’un futur meilleur, porte d’abord sur la construction d’un nouvel Etat ; mais, il s’agit également de soustraire de l’humiliation ces autres Maliens de Kidal. Tout ce qui justifie cet engouement sans précédent d’une bonne partie de ces abstentionnistes, une moyenne de 80 %, qui s’étaient éloignés de la politique et du politique à cause de la puanteur ambiante.
Le futur locataire de Koulouba doit s’efforcer, au-delà de sa famille politique et des alliances politiques, d’être un président de la République porteur d’espoirs et d’espérances pour tous les Maliens ; la réédition de cette dégradante gouvernance, minée par l’injustice sociale, pourrait être porteur de gros risques pour la stabilité du pays.