L’homme est l’une des voix de la CMA. Dans les couloirs du CICB, il ne passe pas inaperçu. Pas seulement pour ses sorties médiatiques. Avec de nombreux anciens camarades de classe les retrouvailles sont chaleureuses.
Mossa Ag Attaher fait partie des délégués de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) au Dialogue national inclusif. Hier, nous l’avons rencontré au cours d’une pause entre les séances des travaux de commissions au Centre international de conférences de Bamako.
Révélé au grand public grâce à ses multiples sorties dans les médias au nom de la CMA, Mossa Ag Attaher, âgé aujourd’hui de 41 ans, est un pur produit de l’école malienne. Preuve qu’il n’est pas inconnu dans le milieu universitaire, notre entretien a été plusieurs fois interrompu par ses anciens camarades et des professeurs de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de Bamako (Flash).
Il est sorti de l’université dans les années 2000 avec une maîtrise en socio-anthropologie. Il a fait ensuite un master en santé publique, puis un autre master en sciences politiques à l’Université internationale de Rabat (Maroc). Il est aujourd’hui doctorant en sciences politiques à Sciences Po de Paris en France. L’enfant de l’Adrar des Iforas n’a pas hésité à rejoindre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dès sa création le 16 octobre 2011.
Lui et d’autres diplômés comme Moussa Ag Acharatoumane et Moussa Ag Assarid deviendront les hauts cadres du mouvement indépendantiste. Aujourd’hui, Mossa Ag Attaher fait partie des figures les plus connues de la galaxie indépendantiste. Après le coup d’État militaire du 22 mars 2012, le MNLA et ses alliés d’alors, les islamistes, occupèrent les régions du Nord et en proclamèrent même l’indépendance.