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Politique : Yeah Samaké, l’inconséquent !
Publié le mardi 17 decembre 2019  |  Le Point
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature du Code de Bonne conduite des partis politiques et des candidats
Bamako, le 06 juillet 2018 à l`hôtel Radisson Blu. Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme EMERGE, l`Institut National Démocratique (NDI) qui appuie et soutient les partis politiques pour les élections de 2018, a réuni les candidats à la présidentielle et les partis politiques pour la signature de leur Code de Bonne Conduite aux diverses consultations électorales du Mali.
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Chassé comme un « malpropre » de l’Ambassade du Mali en Inde, par le Palais de Koulouba, quelques mois avant la présidentielle dernière, puis « appâté » par le même Koulouba pour lui arracher un soutien en faveur de la réélection d’IBK, voici que Yeah Samaké, à la surprise de tous, a récidivé avec virulence contre le même IBK. Les accords secrets liés aux avantages politiques ou institutionnels à lui promis par le camp présidentiel en échange du soutien électoral de son parti, n’auraient-ils pas été respectés ? Qu’est-ce qui n’a véritablement pas marché entre IBK et Yeah Samaké ?
Lorsque Yeah Samaké a été débarqué de la juridiction diplomatique du Mali en Inde, en janvier 2018 après qu’il y eût été nommé en Mai 2015, une grande partie de l’opinion publique nationale avait pensé que le président du PACP (Parti pour l’Action Civique et Patriotique), s’engagerait jusqu’au bout, dans une bataille légitime et aux côtés du peuple, contre un régime ayant échoué sur toute la ligne et d’une façon des plus calamiteuses.
Mais, ce ne fut guère le cas. Yeah Samaké qui avait été pressenti dans le cas de la majoritaire populaire, s’est ironiquement retrouvé aux côtés du fossoyeur et, de surcroît, celui-là même qui l’avait traité de cadre « médiocre et incompétent » avant de le chasser comme un pestiféré de son poste en Inde. Qu’est-ce que Yeah Samaké espérait-il réellement en opérant cette volteface, surtout après avoir posé sa candidature contre un président qu’il avait déplumé et dépouillé de toute légitimité de gouvernance, en mettant à nu, l’échec du système politique ?
Yeah Samaké espérait-il un poste dans le gouvernement qui lui a ensuite été refusé par IBK ? Le fait que, suite au fameux Accord politique, le grand partage de gâteau qui en a été la conséquence, n’ait permis à Yeah Samaké d’accéder à aucun poste gouvernemental, serait-il la cause de sa rage contre le régime ? Ou, nourrissait-il des projets inavoués dont il voudrait politiquement se servir du camp présidentiel comme tremplin pour la réalisation ? L’ex-Ambassadeur du Mali en Inde demeure le seul à pouvoir éclairer l’opinion des Maliens sur d’aussi brûlantes questions.
Dernièrement, Yeah Samaké, comme pour se « venger » contre le pouvoir, est brusquement monté au créneau contre « l’incapacité » et « l’irresponsabilité » du régime à s’assumer face à la crise multiforme qui accable le pays. Lors de récentes manifestations populaires tenues à Bamako contre le gouvernement malien et ses partenaires étrangers, l’homme n’est pas allé par quatre chemins pour assommer le régime de coups sévères, faisant allusion à l’échec cuisant de sa gouvernance. Voici là, que le même Yeah Samaké rejoignait, à nouveau, la majorité populaire même s’il n’a pas encore officiellement démissionné du camp présidentiel.
Comment les maliens peuvent-ils compter sur de tels individus ne sachant même pas vers où s’orienter, mais prétendant vouloir ou pouvoir diriger le Mali ? Au regard de ces scénarii, il convient de noter que Yeah Samaké n’est autre qu’un cauchemar pour l’élite politique émergente, un leader n’incarnant aucune valeur morale sûre pour la jeunesse malienne !
Moulaye DIOP
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