Le dossier qui a conduit le maire de Bamako, Adama Sangare et d’autres responsables, en détention préventive est lié à une affaire de 1 milliard 500 millions. Les premiers éléments fournis par le procureur du pôle économique et financier ont nourri des présomptions et enclenché des enquêtes minutieuses sous la clairvoyance d’un juge d’instruction.
En prélude à la célébration des fêtes de fin d’année 2019, un marché pour l’illumination de Bamako aurait été attribué en catimini par le nouveau DG de l’Energie du Mali. Le prestataire de ce marché, d’après une source, serait proche d’un des responsables du service d’éclairage public au niveau de l’EDM. La même source révèle que ledit marché n’aurait pas encore été présenté à la DGMP. Mieux, la mairie du district n’a pas signé de contrat pour l’année 2019.
Des sources à l’EDM annoncent qu’il y aurait eu un décaissement de 950 millions de FCFA qui devraient servir à l’illumination de 18 artères de la ville de Bamako. Ces décorations lumineuses sont visibles à travers une bonne partie de la ville des 3 Caïmans.
Au moment où le maire du District Adama Sangare, l’ex Directeur Général de l’EDM, Sekou Alpha Djitteye et Mohamed Traoré, président de ESOT (société adjucatrice du marché scandaleux) sont encore détenus, d’autres semblent prendre des libertés avec des proportions scandaleuses.
Malgré l’Etat de guerre déclaré par le chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keita, d’autres sembleraient n’avoir ni sentiment ni intention d’adopter ce comportement élémentaire qui sied à cette période sombre que vit le Mali.