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Mohamed Ag Erlaf et Michel Hamala Sidibé: Au coude à coude pour la primature !
Publié le samedi 21 decembre 2019  |  laseconde
Cérémonie
© aBamako.com par MS
Cérémonie de remise de dons et du matériels roulants au ministère santé par l`UNFPA
Bamako, le 12 juillet 2019 Le Fonds des Nations unies pour la population UNFPA a remis un don et du matériels roulants d`une valeur de 350 millions au ministère santé et des affaires sociales
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Désormais ce n’est qu’un secret de polichinelle: Après le Dialogue national inclusif (DNI), place au remaniement. A un moment donné non partant, le Premier ministre Boubou Cissé pourrait bien faire ses valises.

Entre autres reproches qui lui sont faites, la crise économique dans laquelle le pays s’est enlisé. Impossible donc pour lui de se dérober de cette responsabilité. Surtout avec son suspect cumul de fonction, il a à peu près une cinquantaine de services rattachés à lui et le seul responsable de l’échec, des services d’assiettes c’est lui.

L’Imam Mahmoud Dicko qui avait été décisif pour le choix de «son fils», semble ne pas avoir dit son dernier mot. L’imam est tenace et coriace. L’ancien Garde des Sceaux, Tiéna Coulibaly peut en témoigner, lui qui a vu sa nomination à la Primature se faire annuler à 2h du matin au profit de Boubou en avril 2019.

Selon nos tenaces informations, Boubou promet même de faire rentrer Hameye Founé dans le futur gouvernement pour ainsi compléter à 4 ses ministres. Il y’a aussi le fait que plus de la moitié du gouvernement ne lui adresse plus la parole, certains l’évitent même pour ne pas avoir à lui serrer les pinces.

De mémoire de ministre depuis AIM, on n’avait jamais vu une fronde pareille dans une équipe gouvernementale. Il lui est aussi reproché de s’intéresser de trop près aux équipements militaires. Les officiers supérieurs ont du mal à digérer cela surtout que par le passé, il avait commandé des pickups qui se sont par la suite, avérés inutilisables sur le terrain.

Pour le remplacer, deux noms reviennent régulièrement, depuis deux semaines, celui de Mohamed Ag Erlaf et de Michel Hamala Sidibé. Mohamed Ag Erlaf connaît bien l’administration malienne pour avoir occupé plusieurs postes avec succès. Le calme olympien qu’il a gardé pendant l’organisation des dernières élections est encore vivace dans tous les esprits.

Il ne se plaint jamais, on ne l’entend jamais critiquer, il bénéficie du soutien discret du Chérif Ousmane Madani Haïdara et de certains barons du RPM et de la majorité qui estiment qu’il est temps que la majorité récupère ce poste politique surtout que personne ne peut lui prêter d’ambition présidentielle. Michel Hamala Sidibé quant à lui est vanté pour ses relations avec la communauté internationale en plus de jouir d’une confiance absolue du président de la République et de sa famille, un atout non négligeable dans le contexte malien. Il a pu en quelques mois augmenter sa côte de popularité auprès des Maliens, il est vu comme un homme proche du petit peuple et qui a le souci des moins nantis. Son « stage » ministériel est qualifié de réussite, charismatique et naturellement entreprenant, il bénéficie aussi du discret soutien du Chérif de Nioro dont il est disciple.

Entre autres noms annoncés mais désormais écarté il y’avait celui de Tiébilé Dramé qui revenait souvent, surtout dans l’entourage du Chérif de Nioro (encore lui) mais son activisme contre l’accord d’Alger au début de sa fonction a refroidi la communauté internationale même s’il semble être entré dans les rangs. Ce scénario semble improbable.

Soumaïla Cissé aussi à un moment donné été cité dans les coulisses mais son boycott du DNI a été perçu par ses sponsors comme « les bouderies » d’un enfant gâté.

Pour finir, des personnalités, comme Mamadou Daffé annoncé au ministère des finances et Mahamadou Samaké dit Sam (ex DG de Randgold Mali) au ministère des investissements et des mines, devraient faire leur entrée dans le futur gouvernement, qui sera de très large ouverture. Sa mission principale sera la mise en œuvre de l’accord et l’organisation des élections législatives et d’un référendum dans les deux années à venir.

Babacar Keïta
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