C’est l’incapacité des pays africains à bâtir une force militaire efficace qui a contraint la France à intervenir. Cela lui a permis de protéger des pays amis mais aussi ses ressortissants vivant dans les États de la région.'
n’est qu’un préalable à une solution politique africaine
S’agissant de son incapacité à endiguer le terrorisme dans la région, on ne peut que constater la véracité de ce constat. Pour autant, la solution ne peut pas venir de la France seule. Premièrement parce que le règlement ne saurait être que politique, économique et social, et qu’il ne peut dès lors provenir que des acteurs locaux. Deuxièmement, la France n’est pas franchement aidée par ses alliés. Ceux-ci n’ont pas compris que la sécurité européenne se jouait aussi au Sahel. Les Européens ont d’ailleurs été davantage traînés qu’entraînés dans la mission de formation des forces militaires maliennes. Et ils ne souhaitent, malheureusement, pas s’impliquer davantage. Par ailleurs, la force militaire onusienne est en difficulté sur le terrain et n’apparaît pas en mesure de prendre le relais de la France.
S’agissant de son incapacité à endiguer le terrorisme dans la région, on ne peut que constater la véracité de ce constat.
Le seul rôle de la France est ainsi la partie militaire (ou éventuellement d’intermédiaire) qui n’est qu’une condition préalable à une solution politique africaine. Pas de solution politique, économique et sociale sans situation militaire, à tout le moins, stabilisée. C’est comme cela que doit être interprétée la présence de la France au Sahel.
En conséquence, la question n’est pas de savoir si la France doit partir, mais quand? Rien de possible pour le moment ou à court terme. La solution viendra de l’émergence d’une force militaire africaine crédible et d’une armée onusienne plus efficace sur le terrain. Quant à l’aspect politique, on ne peut pas dire qu’IBK, le président malien, ait confirmé les espoirs placés en lui…