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Mamadou Blaise Sangaré, président du parti CDS : « Le dialogue ne sortira pas le Mali de la crise…»
Publié le jeudi 26 decembre 2019  |  Bamako News
M.
© aBamako.com par Androuicha
M. Blaise SANGARE, Conseiller du Président de la République à l`accueil du chef de l`Etat à Bougouni le 22 novembre 2017
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Mamadou Blaise Sangaré, Mogotigui président du parti Convention Sociale Démocrate (CDS), et non moins Conseiller spécial du Président de la République, a bien voulu accordé une interview exclusive à votre Journal Le Flambeau ayant porté sur le dialogue national inclusif au Mali qui s’est déroulé du 14 au 22 décembre 2019 au CICB, à l’initiative du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Entretien.

Le Flambeau : le dialogue national inclusif, quel enjeu pour le Mali ?

Mamadou Blaise Sangaré : l’enjeu pour le Mali, c’est la mise à plat de toutes les angoisses, de toutes les interrogations, trouver des réponses à toutes les questions de survies de notre nation dans son entièreté. Peut-être qu’individuellement, certains n’en ont pas conscience, mais le vivre ensemble, le vivre collectif, le vivre dans l’harmonie, le vivre dans la paix et la tranquillité, sont fortement menacés, fortement ébranlés, et nous devrions nous asseoir pour en discuter face à face sans langue de bois, sans tabou, afin qu’au sortir de ces débats, les esprits soient dégagés, les cœurs légers.

Au moment où l’opposition est absente, cela ne limiterait- il pas la portée des résolutions ?

C’est le dialogue national inclusif, et non le dialogue national politique. Nous avons élargi le champ à l’ensemble du peuple malien. Evidemment puisque tous ne peuvent pas venir, alors le peuple s’est fait représenter par des délégués qualifiés.

Le dialogue national inclusif ne concerne pas que les partis politiques, tout le monde est concerné. Mise à part cette frange de l’opposition, il y a des partis politiques qui sont venus ainsi que toutes les composantes de la société civile du Mali.

Ce qu’il faut relever d’ailleurs et qui devait être un soulagement, un motif de satisfaction pour l’ensemble de la classe politique, même ceux qui ne sont pas venus, c’est qu’aujourd’hui nous avons la CMA, le HCR, toutes ces composantes qui étaient dans la rébellion, qui étaient dans la cessation, qui ont bien voulu participer au débat, avec bien sûr des réserves. Mais, ils sont venus quand même.

Alors pourquoi cette frange de l’opposition n’est pas venue avec des réserves, mais venir quand même ? C’est ça la question. Que ce dialogue national inclusif ne fasse pas l’unanimité est une observation, mais le dialogue essentiellement se tient avec l’ensemble de la population pendant que certains politiques se sont mis en marge pour des réserves qu’ils auraient dû formuler.

Qu’est ce qui sera fait des résultats ?

Les résultats seront mis en œuvre. Le Président la République s’est engagé devant la nation d’installer un Comité de suivi des résultats et leur mise en œuvre. « Je ferai mettre en œuvre les résultats sortis de vos de débats » a-t-il déclaré. Je crois que ce Comité qui sera mis en place sera compétant, engagé et responsable de la mise en œuvre des résultats.

Le dialogue national inclusif va-t-il sortir le Mali de la crise ?

Le dialogue ne sortira pas le Mali de la crise, ce sont les différents acteurs du dialogue qui sont censés trouver les solutions de sortie de crise pour les Maliens. Donc, trouvons des solutions tous ensembles et présentons-les, mettons-les en œuvre. La présence de Monsieur Moussa Ag, le porte-parole du MNLA qui a dit « Nous sommes là en tant que Maliens, l’intégrité territoriale du Mali n’a jamais été mise en cause. Si nous nous mettons ensemble pour trouver des solutions de réalisation de l’Accord d’Alger, le Mali va sortir de la crise », avec seulement ça, je crois que la moitié du chemin est déjà faite. L’essentiel est en train d’être fait pour que le Mali retrouve la paix, et administration générale de son territoire.

Entretien réalisé par Soumba Diabaté (Stagiaire)

Source: Bamako News
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