Les cours sont actuellement arrêtés à la faculté des lettres, des langues et de sciences du langage (FLSL). Cette fois-ci ce n’est pas l’AEEM qui a sifflé, mais les professeurs eux-mêmes qui, à travers leur comité syndical, protestent contre l’un de ces faits qui dépassent l’entendement : Dans la journée d’hier lundi 23 décembre, un professeur a été agressé par des éléments de l’AEEM . Il est actuellement en soins médicaux.
Tout est parti d’un fait qui pourrait sembler banal. A l’Institut Polytechnique du Mali (IPM) de Kalaban-Coro -où l’université loue des salles de classes car à Kabala manquent des classes-, l’absence de toilettes pour professeurs a amené le jeune professeur de linguistique à entrer dans celles des étudiants. Erreur, il s’agirait de celles des femmes qui ne portent non plus aucune écriture le précisant.
A sa sortie et pour avoir utilisé les toilettes réservées pour les filles, le jeune sera verbalement agressé par un groupe d’étudiants. Par la suite la tension monte. Mais au bout de quelques minutes, tout a semblé être rentré dans l’ordre, bien entendu, pour le professeur qui empoigne son engin pour rejoindre son domicile après son cours. Ayant prémédité leur sale besogne, les éléments de l’AEEM qui lui avaient même présenté des excuses, le suivront sur son chemin et sans autres formes de procès, le rouent de coups de crosses, de machettes et de chaînes de moto, comme d’un voleur subissant la colère de ses victimes dans les rues de Bamako.
Les éléments de l’AEEM qui l’ont battu à sang, relèvent de la Faculté de sciences humaines et des sciences de l’éducation, alors que leur victime relève de la faculté des lettres, des langues et de sciences du langage (FLSL). Les deux facultés relevant de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako, située à Kabala.
Suite à cet acte ignoble, a-t-on appris, le comité syndical de la FLSL a décidé de suspendre les cours jusqu’à ce que justice soit faite pour leur collègue : ‘‘Un professeur agressé égale tous les professeurs agressés’’, clament-ils.
Que les coupables soient punis
Selon Dr Mamoutou Coulibaly, responsable du comité syndical de la FLSL, ce qui s’est passé doit être puni et, au nom de ses collègues professeurs, il exige que les étudiants coupables de cet acte passent devant le conseil de discipline et que justice soit rendue à la victime : ‘‘Le corps des professeurs est sacré’’ a-t-il dit.
La victime a déjà porté plainte au niveau de l’administration de l’Université qui va se prononcer sur la question dans les prochains jours, espère Dr Mamoutou Coulibaly. Au cas contraire, ajoute-t-il, une plainte devant autres juridictions n’est pas écartée.
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