A l’image du scandale de Watergate qui marquera à jamais les annales de l’histoire politique des Etats-Unis, une nouvelle affaire devrait bientôt défrayer la chronique, tout en s’inscrivant dans les annales de la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali. Il s’agit du prochain rapport sectoriel du Bureau du vérificateur général sur la mine d’or de Loulo-Gounkoto qui, selon les indiscrétions, semble être le rapport le plus croustillant de l’histoire du Bureau du vérificateur général avec des irrégularités financières rocambolesques.
Ce document attendu cette semaine fera le point sur la vérification financière de la mine d’or de Loulo-Gounkoto exploitée par la société minière Randgold Ressources. Selon certaines indiscrétions, l’irrégularité financière constatée dans ladite société bat le record de toutes les gabegies financières enregistrées au Mali.
Faisant le point aux medias sur les activités de la mine en janvier 2019, l’on se rappelle que le Président-directeur général du Barrick (fusion entre Barrick Gold Corporation et Randgold Ressources), Mark Bristow, a rappelé que la mine d’or de Loulo vit de beaux jours. « Le complexe Loulo-Gounkoto a enregistré une quatrième amélioration trimestrielle consécutive de sa production d’or, malgré une grève qui lui a lui manquer son objectif de production de 690 000 onces pour l’année entière, soit 4%. En plus de cela, l’année 2018 a été une année de production record pour plus de 5 millions de tonnes traitées, proche de celle de la réserve du complexe», indique le communiqué présenté aux médias par le PDG de Barrick pour sa tradition présentation des activités de sa société. Il apparait que derrière ces chiffres se cache d’autres réalités que le numéro un de la société minière n’a pas dévoilé lors de cette conférence. En tout cas, c’est ce que nos sources nous rapportent. Il nous revient que ce rapport qui doit être publié dans la semaine sera dans les grandes annales de la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali.
Du coup, certains cadres véreux de l’administration malienne défileront probablement devant les limiers du Pôle économique de Bamako.
Apparemment, la tolérance zéro, loin d’être un simple slogan, commence à se matérialiser au Mali. On n’a aucun droit d’en douter. Une nouvelle page s’est réellement ouverte, fermant ainsi celle de l’impunité. Quiconque se trouve trempé dans cette affaire doit savoir que la récréation est terminée. Il n’y aura plus de repos pour les fraudeurs, les trafiquants d’influences,… bref la maffia qui a eu tort de croire que le Mali serait une sorte d’Iles vertes.
La trahison dont se rendent coupables ces responsables a conduit le Mali dans l’impasse. Résultat : cadres et hauts cadres ont du mal à convaincre l’opinion publique de leur efficacité et de leur intégrité morale, surtout dans la gestion des affaires publiques. Cette fois-ci, les nouvelles autorités sont plus que jamais déterminées à traquer les fossoyeurs de la République, jusque dans leur dernier retranchement. Afin qu’ils rendent à «César» ce qui ne leur appartient pas.
Dès lors, c’est le sauve-qui-peut au sein des structures de l’Administration. Autrement dit, c’est la fin du sursis pour les délinquants financiers.