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27 décembre 1966 : Les témoignages de Salif Keïta «Domingo» et Kidian Diallo
Publié le vendredi 27 decembre 2019  |  L’Essor
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Salif Keïta : «LA FINALE RETOUR S’EST DÉROULÉE DANS UNE ATMOSPHÈRE DÉTESTABLE»

Il était 10h30, ce mercredi 25 décembre quand notre équipe de reportage arriva au domicile de Salif Keïta à Korofina, sans rendez-vous. Nous voulions appeler le premier Ballon d’or africain, avant de venir mais une de ses connaissances nous a dit que Salif Keïta reçoit sans rendez-vous, surtout quand il s’agit de parler football, précisera-t-il. Effectivement, à notre arrivée au domicile de Salif Keïta, nous serons conduits sur la terrasse par son épouse et quelques minutes plus tard, nous serons reçus par l’ancienne gloire du football malien. Vêtu d’un grand boubou basin, Domingo, comme on l’appelle, ne posera aucun problème après que nous l’informions de l’objet de notre visite. Première question : quels souvenirs gardez-vous de la finale de la première édition de la Coupe d’Afrique des clubs, perdue par le Réal face au Stade d’Abidjan ? «Un très mauvais souvenir», répond sans détours Salif Keïta. Et de poursuivre, «le Réal avait la meilleure équipe d’Afrique à l’époque et méritait cette Coupe des clubs champions d’Afrique. La preuve est qu’on a fait un parcours sans faute avant la finale. On a gagné contre les Guinéens, les Sénégalais, les Libériens, les Camerounais, avant d’affronter les Ivoiriens en finale. En finale, l’équipe du Stade d’Abidjan avait un football brut. Les Ivoiriens savaient que nous étions favoris pour la simple raison qu’on a gagné toutes nos rencontres non seulement à domicile mais aussi chez les adversaires. Au match aller disputé à Bamako, on a gagné 3-1. Au match retour, les Ivoiriens savaient bien que sur le terrain, ils ne pouvaient pas nous battre. Il fallait donc trouver un autre moyen pour nous empêcher de jouer. Ainsi, quand nous sommes arrivés à Abidjan pour la manche retour, il y avait une ambiance très hostile, ils ont tout fait pour nous intimider. Ils ont insulté nos dirigeants, même le président de la République de l’époque, Modibo Keïta n’a pas été épargné. En plus, ils ont déchiré le drapeau malien».
«Evidemment, ça finit par payer, puisque nous nous sommes inclinés 4-1 après prolongations. Cette finale m’a laissé un très mauvais souvenir, elle s’est déroulée dans une ambiance détestable», insistera le premier Ballon d’or africain. Deuxième question : Que pense Salif Keïta du niveau actuel du football africain ? «Le football africain a beaucoup progressé, le niveau des joueurs augmente d’année en année. A notre époque, il était très difficile, voire impossible de gagner un match à l’extérieur, parce que les supporters et les dirigeants n’acceptaient pas la défaite à domicile qu’ils considéraient comme une humiliation.

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