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Mali -Takuba: Une Opération Européenne morte née
Publié le mardi 31 decembre 2019  |  tchad.com
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Après Serval et Barkhane, bonjour à la «Force Takuba» à qui on souhaite plus de réussite pour ne pas s’enliser dans le bourbier sahélien. A peine annoncée début novembre dernier, la future force spéciale européenne attendue au Mali en 2020 est déjà critiquée, l’adhésion de l’Allemagne est en doute.
« Takuba », le Sabre en Tamachek (la langue touarègue), est le nom que devra porter la future force spéciale européenne qui sera déployée au Mali pour, dit-on, aider à lutter contre le terrorisme. L’arrivée de cette nouvelle force a été annoncée par Florence Parly, la ministre française des armées, lors d’une visite aux troupes de la force tricolore Barkhane le 6 novembre dernier dans la ville malienne de Gao.
« La force Takuba complète Barkhane et dessine le nouveau visage de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Si les drones français qui survolaient le désert malien avec des objectifs d’observation, des Reapers américains viennent d’être déployés par la France en vue de mener cette fois-ci des opérations de renseignement mais aussi effectuer des frappes », a annoncé Mme Parly selon qui « chaque drone transportera deux grosses bombes à guidage laser ».
Malgré la présence sur le sol malien de 4 500 soldats de la force Barkhane, 13 mille hommes de la Minusma et des troupes des cinq pays membres du G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Mali), le terrorisme gagne chaque jour un peu plus de terrain. Les récentes attaques des camps de Boulikessy et Indélimane au Mali qui ont fait plus de 100 soldats maliens tués illustrent cette situation.

La mise à disposition de forces spéciales par des pays européens en 2020 au Mali est-elle un aveu d’échec de l’opération Barkhane dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ? Pour certains analystes médiatiques, c’est plutôt un dessein inavoué de la France de bloquer l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel et surtout d’avoir la main mise sur les pays sahéliens dont le Mali.
Par ailleurs, la solution de la crise n’est pas dans le déploiement d’une nouvelle force, mais plutôt que dans un retour à l’autorité de l’Etat malien et à son armée sur l’étendue du territoire Mali de Kayes à Kidal.
Initialement prévue pour le 16 décembre dernier, la rencontre de « clarification » entre le président français et ses homologues du G5 sahel au sujet du « sentiment anti-français » dans les pays de la région a été reportée au 13 janvier suite à l’attaque terroriste qui a visé le camp de Inates au Niger et qui a fait plus de 70 morts.
La réunion du 13 janvier est attendue par les opinions publiques du Sahel pour savoir ce que sera réellement le projet de la nouvelle force européenne « Takuba » dont on espère qu’elle ne sera pas un énième enlisement.
Sinon tous les observateurs neutres sont convaincus que, aujourd’hui pour mieux lutter efficacement contre le terrorisme au Sahel, il faut changer le fusil d’épaule en laissant totalement l’initiative du terrain aux armées nationales qu’il faut soutenir au niveau de la formation et de l’équipement.
Si la France est au Mali et au Sahel pour combattre le terrorisme, au lieu d’engager «Takuba», elle doit plutôt convaincre ses alliés européens à apporter l’appui financier et logistique indispensable non seulement à l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel, mais aussi accompagner efficacement la montée en puissance des armées nationales. Ils sont par exemple nombreux les observateurs indépendants qui pensent qu’avec les moyens aériens avérés et des renseignements fiables, les FAMA peuvent être plus efficaces aujourd’hui que Barkhane contre les réseaux criminels, terroristes notamment.
Ce choix est moins coûteux et moins risqué (en termes de pertes en vie humaine) pour les Français et leurs alliés européens.
Guindo Issiaka, correspondant de

Tachad.com
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