La pratique de l’affrètement des avions militaires remonte à la période d’acquisition d’aéronefs de transport militaire, dans le Mali indépendant. Il s’agit tout simplement d’une assistance militaire en faveur des populations et des partenaires, selon le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEM-AA), le général de brigade Daouda Dembélé.
Face aux nombreuses rumeurs concernant la location des avions militaires par des tiers, le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEM-AA), le général de brigade Daouda Dembélé, était face à la presse vendredi 3 janvier 2020, dans la salle de conférence de la direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA). Durant cette rencontre avec les hommes de médias, le général Dembélé a fourni toutes les informations nécessaires sur l’affrètement des avions militaires.
Pour le chef d’état-major, l’utilisation des avions militaires pour transporter des civils fait partie des missions assignées à l’armée de l’air. «Oui il est normal que les aéronefs de transport militaire soient utilisés par des civils, des associations, des organisations, des institutions en dehors du ministère de la Défense et des Anciens combattants», a-t-il déclaré.
Autrement dit, toute personne physique ou morale peut bénéficier du service des aéronefs militaires de transport maliens. Quand cela arrive, il s’agit d’un affrètement.
Selon lui, l’affrètement n’est ni une location ni un service gracieux. L’affrètement consiste à assurer le service au prix coûtant sans aucun bénéfice pour l’armée de l’air. Dans l’affrètement, le demandeur assure les frais inhérents à la mission, l’armée de l’air ne paie rien, elle ne demande pas non plus un quelconque bénéfice. Mais il s’agit uniquement des avions de transport et non des avions de combat.
«Il s’agit tout simplement d’une assistance militaire en faveur de nos populations et de nos partenaires. Depuis l’avènement de l’aviation militaire, la pratique de l’affrètement des avions militaires remonte à la période d’acquisition d’aéronefs de transport militaire, dans le Mali indépendant», a précisé le général Dembélé.
Pour ce faire, 4 conditions doivent être remplies, à savoir : état opérationnel de l’aéronef (si l’avion est apte à effectuer la mission) ; la disponibilité de l’avion (priorité aux missions militaires. Il n’est affrété aux civils que si les militaires n’ont pas de mission à faire avec l’aéronef) ; que le point de destination soit équipé pour recevoir l’avion dans les meilleures conditions et que la hiérarchie militaire donne son accord.
Pour le général Dembélé, tout Malien qui en a les moyens peut affréter l’avion de transport de l’armée de l’air : «C’est un fait et l’armée de l’air le fait dans le souci de mieux s’approcher de la population».