Par la faute de la Commission de régulation électricité et eau (CREE), la Somapep-SA n’a pu rentrer en possession de la redevance-concessionnaire que lui doit la Somagep-SA.
Lors du Conseil d’Administration de la Somapep-SA, Nankoma Keita, PCA, a attiré l’attention des administrateurs sur « l’absence de paiement de la redevance-concessionnaire que doit la Somagep-SA malgré les dispositions contractuelles ». De quoi s’agit-il ?
Selon nos informations, la Somagep-SA aurait refusé de reconnaître les calculs pour l’année 2018 et 2019, tout simplement parce que l’Etat a élargi le périmètre de concession de la Somapep-SA. Ainsi, de 18 localités, la Somagep est passée à près de 90 localités. En ce moment, la Somagep-SA a l’obligation de créer des agences dans tous ces centres. Dès lors, elle a argumenté ses charges « de façon imposée ». Or, la redevance patrimoine est calculée sur la base d’un schéma bien connu.
Volume d’eau produit X, volume d’eau vendu X, prix patrimoine. Le résultat qui en découle donne le montant de la redevance. La Somapep-SA n’a pas disposé de cette somme pour la simple raison que le modèle par lequel la CREE (Commission de régulation électricité et eau) calcule le prix patrimoine n’a pas pris en compte l’intégration des 70 nouvelles localités. Le prix patrimoine est la somme de ressources générées par la vente de l’eau moins les charges de la Somagep-SA. C’est-à-dire, sur chaque mètre cube vendu, l’on soustrait toutes les charges qui ont contribué à la production de ce mètre cube. Si ce prix n’est pas connu, il est impossible de calculer la redevance patrimoine. « Donc durant 2 ans (2018-2019), la Somagep-SA n’a pas payé un seul franc. Le fonctionnement se faisait sur les arriérés qu’elle nous devait sur l’année 2017 ».
Ce qu’il faut surtout comprendre dans cette affaire, c’est que la CREE ne fait pas bien son travail. C’est pourquoi, la Somapep rencontre des difficultés financières.