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Bureau des produits pétroliers de la Douane (BPP) : 78 fûts de gas-oil de contrebande saisis à Ségou
Publié le jeudi 9 janvier 2020  |  Le Canard Déchaîné
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Après une série de saisie d’or, de devises et de cyanure, la Douane vient de démanteler un réseau international de trafic de carburant en provenance du centre du pays.

Il est de notoriété publique que toute sorte de produits déversés sur les marchés du Nord de notre pays pollue l’environnement économique de notre pays et met en mal les recettes douanières. Parmi les marchandises les plus fortement taxables figure les produits pétroliers. Depuis l’éclatement de la crise en 2012, nos frontières avec l’Algérie, la Lybie, la Mauritanie et le Niger ne sont plus protégées. Or, tous ces pays sont producteurs de pétrole.
Dans l’exercice de sa mission, l’Administration des douanes travaille à minimiser l’impact fiscal de ces cargaisons de marchandises de contrebande. La semaine dernière, l’Antenne du Bureau des produits pétroliers a pris en filature un camion rempli de futs de carburant qui venait de la zone hostile du Macina via Kolongotomo en zone Office du Niger
La Douane a été informée à l’avance de la présence dans la localité de Ségou d’une cargaison de carburant de contrebande destinée à
une station de vente de carburant de la localité.
Dans la ville de Ségou, les agents des Douanes sont nuitamment arrivés sur le lieu indiqué. Le camion contenait 78 futs de gasoil de 200 litres, soit 15 600 litres. Le convoyeur de cette marchandise a déclaré être à son coup d’essai dans le trafic de carburant venu du Nord de notre pays. Faux, selon le Chef du Bureau des Produits pétroliers, l’inspecteur des Douanes Amadou TRAORE qui dénonce l’existence d’un trafic juteux opéré des personnes mal intentionnées dans le désert. Il précise que ce réseau cause un manque à gagner considérable pour les services douaniers dans le cadre de la mobilisation des recettes de porte.
Un spécialiste du terrorisme international a expliqué que le trafic de carburant, tout comme la drogue, l’or (une vingtaine de kilogrammes en une semaine sur l’axe ivoirien la semaine dernière) est une source de financement du terrorisme. Le carburant, selon lui, est importé de
pays voisins et vendu à des commerçants locaux qui se ravitaillent à partir de dépôts bien connus des services de renseignement.
Ahmadou Cissé

Lutte contre la fraude : la hiérarchie douanière au contact des base-vies sur le terrain

Notre pays traverse une crise sécuritaire inédite, qui a, quasiment, paralysé son économie. Les services des Douanes ont évoqué une grosse perte de recettes du fait du manque de contrôle douanier sur plus de la moitié du territoire national.
Face à cette situation préoccupante, l’administration des Douanes a pris des mesures vigoureuses pour renforcer la ceinture de lutte contre la fraude autour des grandes agglomérations. Notamment, à Bamako.

Le Directeur général des douanes, l’inspecteur général Mahamet Doucara et ses proches collaborateurs ont effectué, du jeudi au dimanche derniers, une visite de terrain dans les services de lutte contre la fraude dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso.
A chaque étape de cette tournée, la délégation a échangé, à bâtons rompus, avec les douaniers pour recueillir leurs difficultés en vue de leur apporter des solutions idoines.
Lors des échanges avec les services et les base-vies, le premier responsable des Douanes a insisté sur la synergie des actions de lutte contre la fraude entre la brigade spéciale, les brigades mobiles d’intervention et les sections de recherches et d’interventions des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso.
« Vous êtes la même douane avec les mêmes missions, donc la même famille. Avec le peu de moyens humain et roulant dont vous disposez, vous devez être en mesure de mettre ensemble vos forces et vos renseignements pour réussir à mettre en échec la fraude sauvage qui déferle du versant septentrional de notre pays », explique le directeur général aux agents sur le terrain.
« Mes collaborateurs et moi avons entrepris une visite de terrain de quatre jours, qui a commencé dans la région de Kayes jusqu’à Sikasso, en passant par celles de Koulikoro et de Ségou.
Nous sommes ici sur le terrain pour motiver davantage les agents des Douanes que nous avons placés sur les chemins de la fraude avec, comme mission, de barrer la route à la fraude sauvage qui pollue l’environnement économique », indique le patron des Douanes maliennes, qui a loué les efforts d’accompagnement du Ministère de l’Economie et des Finances dans la croisade menée contre la fraude.
Récemment, les Douanes maliennes ont opéré des saisies portant sur l’or, des devises et des produits pharmaceutiques de tous genres. La lutte contre la commercialisation de ces produits est une des missions régaliennes assignée à l’administration des Douanes.

Face à l’insécurité

« Notre pays traverse des moments difficiles, en termes de sécurité. Ce qui fait que la présence douanière se limite pratiquement aux seules régions du Centre et du Sud. C’est, justement, pourquoi nous avons estimé important de déployer des efforts supplémentaires sur les versants guinéen et mauritanien pour faire échec à cette source d’approvisionnement, qui met en mal les recettes douanières », analyse l’inspecteur général Mahamet Doucara.
Et d’ajouter : « C’est dire que l’administration des Douanes n’a pas que la mobilisation des recettes comme mission. Bien que celle-ci est la plus prépondérante. Mais elle a également pour mission de protéger les consommateurs, à travers diverses saisies de produits pharmaceutiques contrefaits, de l’or, d’alcool frelaté, de drogues de tous genres, viande de volailles en état de putréfaction avancé, foies pourris… j’en passe ».
A Sikasso, dernière étape de cette tournée de quatre jours au pas de charge, il a précisé à ses hommes de terrain qu’il était venu pour, dit-il, « recueillir leurs difficultés, mesurer leurs performances et les encourager à persévérer. Les défis sont, certes, grands ; mais nous sommes, résolument, engagés à mener nos missions à bon port malgré la modicité des moyens et les conditions sécuritaires délétères ».
Partout, le message du directeur général des Douanes a été, on ne peut plus, clair : « les défis auxquels le service est confronté doivent être relevés par l’ensemble des agents des Douanes sans exclusif. Un des défis reste la lutte contre la fraude sous toutes ses formes pour, non seulement, assainir l’environnement économique de notre pays ; mais aussi, la protection des populations contre les produits contrefaits nocifs pour leur santé ».
Douane : une nouvelle saisie de 9000 grammes d’or à Zégoua

Le Bureau secondaire de Zégoua vient de mettre la main sur 9.000 grammes d’or issu de la contrebande. C’était le 16 décembre dernier, à Zégoua, région de Sikasso.
Fruit de la vigilance des douaniers dans la lutte contre la contrebande et le financement des activités illicites, cette saisie lève le voile sur un grand réseau international de commerce illégal.
La saisie s’est déroulée à un moment où les agents étaient en train de fouiller un car voyageur en provenance de la Côte d’Ivoire. Un des passagers portait un sac à dos qui contient des objets très lourds.
Le poids du sac à dos et le comportement suspect du porteur a éveillé la curiosité des agents des Douanes. Ceux-ci passèrent rapidement à l’acte en interpellant le passager pour contrôler son sac.
C’est en ce moment précis qu’ils ont découvert de petits lingots d’or bien emballés.
Le poids total, au pesé, a donné près de 10 Kg.
La saisie de ces 9000 grammes d’or fait suite à une autre saisie de 6 kg d’or et de devises d’une valeur de 130 millions CFA par le bureau secondaire des Douanes de Zégoua.
C’était à la faveur d’une fouille, par les agents, d’un car voyageur en provenance de la Côte-d’Ivoire.
Informé de la saisie des 9.000 grammes d’or, par le Directeur régional des douanes de Sikasso, le directeur général des Douanes, l’inspecteur général des Douanes Mahamet Doucara a instruit que toute la lumière soit faite sur ce réseau de trafic de métal précieux, qui crée un manque à gagner fiscal pour notre pays.
Aussi, Il félicite les agents pour leur vigilance et les invite à plus de rigueur dans l’exercice de leurs fonctions.

Ahmadou Cissé
Oumar Babi /Canarddechaine.com
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