Le procès Amadou Haya Sanogo et co-accusés doit s’ouvrir lundi prochain 13 janvier 2020. Les audiences vont se tenir à Bamako, au palais de la culture. L’ex chef de la junte et ses co-prévenus sont accusés dans l’affaire de la disparation de 21 militaires bérets rouges. Les avocats de la défense et de la partie civile pensent « qu’il n’y a aucun obstacle à la tenue du procès ».
Selon certains avocats, les prévenus comparaitront de nouveau devant les juges lundi prochain à Bamako. Les audiences se tiendront au palais de la culture. Certaines sources indiquent que des prévenus dont Amadou Haya Sanogo se sont présentés dans la journée du mardi 07 Janvier 2020 à la Cour d’Appel.
Cette reprise intervient, trois ans après le renvoi du procès. Les juges avaient ordonné à la demande des avocats de la défense, « une nouvelle expertise médicale des corps des 21 bérets rouges, car la première n’ayant pas été conduite conformément à la loi malienne ».
A noter que parmi les co-prévenus de Amadou Haya Sanaogo, deux ne sont plus en détention. Il s’agit de l’actuel ministre de la défense le Général Ibrahim Dahirou Dembélé dont le contrôle judiciaire a été levé, et du Général Yamoussa Camara qui bénéficie d’une liberté provisoire pour raison de santé.
Alors que certains émettent encore des doutes sur la tenue du procès, les avocats des victimes se disent confiants. Selon Me Moctar Mariko, « toutes les conditions sont réunies pour que les audiences se tiennent dans de bonnes conditions ». Il indique par ailleurs que le cas de Ibrahim Dahirou Dembélé, actuel ministre de la défense, ne peut « nullement entraver la tenue du jugement ».
Me Moctar Mariko avocat des victimes :
Tout comme les avocats des victimes, ceux des défenses aussi sont enthousiastes face à la tenue de ce procès. Selon l’avocat de Ibrahim Dahirou Dembélé, actuel ministre de la défense, l’heure a enfin sonné pour que tout le monde sache la vérité. Me Boubacar Karamoko Coulibaly affirme que son client va participer au procès, même s’il faut qu’il démissionne.