En principe, c’est dans 72 heures, à savoir le 13 janvier que le procès tant attendu de l’affaire dite des bérets rouges sera au devant de la scène. Pour ce faire, tous ceux que la justice soupçonne de près ou de loin d’avoir joué un quelconque rôle dans la disparition de plusieurs éléments du régiment des commandos parachutistes, suite à un coup d’état avorté, ont reçu leur convocation afin de comparaitre.
De source proche du dossier, le général Amadou Aya Sonogo qui médite sur son sort à la prison depuis plusieurs années, suite à cette affaire, était en début de semaine à Bamako, dans le cadre de la procédure. Il nous revient que plus de 20 personnes (tous militaires et un seul civil) dont l’actuel ministre de la Défense, le général Ibrahim Dahirou Dembélé, chef d’Etat-major général des armées au moment des faits, sont appelés à comparaitre.
Aussitôt après cette notification, le ministre de la Défense aurait déposé sa démission auprès de qui de droit pour répondre à l’appel de la justice. Cependant, même si cette démission n’est pas encore acceptée, la convocation du général Ibrahim Dahirou Dembélé ne semble pas faire l’unanimité au sein de l’opinion publique compte tenu de la nouvelle posture que nos troupes ont pris sur le terrain : passer à l’offensive au lieu de subir avec la défensive. C’est ainsi que le chef du département de la Défense est plus présent sur le théâtre des opérations que dans son bureau climatisé et bunkerisé en plein cœur de Bamako.
Toute chose qui aurait, selon nos sources, galvanisé davantage les hommes. En effet, tout en respectant la mémoire des disparus, nombre de nos compatriotes s’interrogent sur une énième démission d’un ministre de la Défense sous IBK. En 7 ans d’exercice du pouvoir en période de guerre, l’actuel locataire de Koulouba a connu déjà six ministres de la défense. Il s’agit, entre autres, de M’ba Daou, Tieman Hubert Coulibaly, Soumeylou Boubèye Maïga, Abdoulaye Idrissa Maïga, Tiemoko Sangaré et Ibrahim Dahirou Dembélé.
Nul doute que cette instabilité au niveau du département a forcément des répercussions sur les résultats des troupes sur le terrain. La question qui reste à poser est de savoir si avec le déroulement du procès le général Ibrahim Dahirou Dembélé était appelé à comparaître obligatoirement, comment cette situation sera-telle gérée pour ne pas enregistrer une autre démission du ministre de la Défense et pas n’importe laquelle car le départ de Dahirou aurait certainement un impact sur le moral des troupes. Aux dernières nouvelles, il nous revient que le procès du 13 janvier sera reporté à une date ultérieure.