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MARIKO met les Magistrats en garde : « Si vous jugez le Général Sanogo sans Souméilou, soyez sûrs que vous brûlerez en enfer ! »
Publié le samedi 11 janvier 2020  |  La Sirène
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko
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Dans un entretien à lui accordé sur la Radio ‘Peace FM’, en décembre dernier, le Docteur
Oumar Mariko du parti SADI, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre en garde,
les magistrats en charge du dossier Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte militaire,
incarcéré depuis novembre 2013. Pour l’ex-candidat présidentiel, tous ceux qui oseront
conduire le procès de AHS sans la présence de Souméilou, l’ex-PM, pourront désormais
s’assurer « qu’ils ne franchiront jamais le Royaume des Cieux » !
Ces déclarations de Dr. Mariko surviennent juste à quelques jours de la date officielle du
procès d’Amadou Haya Sanogo et coaccusés. Depuis toujours, Mariko n’a jamais cessé de
mettre le projecteur sur le caractère « foncièrement politique » du procès AHS et ses
compagnons d’armes. Pour lui, l’homme est victime d’un immense complot ourdi par ceux-là
qu’il avait brutalement renversés du pouvoir, le 22 mars 2012.

Pour le parlementaire élu de Kolondiéba, les « emprisonneurs » de l’ex-Capitaine, sont ceux-
là même qui avaient tenté de lui arracher le pouvoir à travers un contrecoup d’Etat militaire
savamment planifié, le 30 avril 2012, et dont Oumar Mariko signe et persiste en indexant
Souméilou Boubeye Maïga comme « le cerveau » de la bande putschiste.

Rappelons que ce contreputsch avorté du 30 avril 2012 et dont les opérations avaient été
conduites par des soldats « bérets rouges », a fait des dizaines de victimes civiles et
militaires. Les premières enquêtes diligentées par les autorités d’alors pour faire toute la
lumière sur le funeste événement, avaient abouti à l’arrestation du Colonel Abidine Guindo,
présenté comme « chef de file » desdites opérations de contrecoup d’Etat.
Quelques moments plus tard, le Colonel Guindo a été mystérieusement relâché sans
qu’aucune précision ne soit donnée à l’opinion. Paradoxalement, le même Abidine Guindo
était présent lors de l’arrestation du Général Amadou Haya Sanogo, le 23 novembre, 2013.
Pour le clan Mariko, le Colonel Guindo, depuis sa cellule, aurait menacé de tout déballer sur
le complot du putsch s’il n’était pas remis en liberté, ce qui aurait précipité son relâche au
moment même où Souméilou B. Maïga se trouvait encore à la tête du Ministère de la
Défense.
Lors dudit entretien radiophonique, Dr. Oumar Mariko estimera qu’en aucun cas, l’ex-
Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses compagnons ne devraient être jugés en l’absence de
Souméilou Boubeye Maïga dont il maintient mordicus « l’indiscutable responsabilité » dans
le contrecoup d’Etat d’où proviennent officiellement les accusations contre le Général Haya.
« Si vous jugez le Général Amadou Haya Sanogo pour une prétendue affaire de bérets rouges
en l’absence de Souméilou Boubeye Maïga, soyez sûrs que vous n’aurez aucune chance de
franchir le Royaume des Cieux », le Secrétaire général du Parti SADI, Dr Oumar Mariko, a
formellement mis en garde les magistrats en charge dudit dossier.
Modibo Kane DIALLO
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