Placé jeudi sous mandat de dépôt pour avoir frauduleusement accédé à un système informatique et frauduleusement introduit des données dans un système d’information de l’Institution suprême du Mali, Tiégoum Boubeye Maïga est finalement au bout de ses machinations.
Rappelons que le journaliste affairiste que fut Tiegoum, est parvenu à la Cellule de Communication de la Présidence de la République grâce à l’ascenseur que lui avait tendu son aîné Soumeylou, alors puissant secrétaire général de l’Institution. Pour y arriver, Soumeylou Boubèye en maître des lieux avait fermé tous les robinets à Racine Thiam (qui finances de sa proche des activités de la Présidence en attendant une situation meilleure) qu’il finit par pousser à la démission. C’est dans ce népotisme que Tiégoum est parachuté.
Certes, l’eau arrive à laver le corps, aussi d’autres choses. Mais jamais le mauvais comportement. À peine nommé Directeur de la Cellule de Communication de la Présidence, Tiégoum reprend du service tel une termite en plein plancher. Au lieu d’aider à la visibilité des actions du Président, rapprocher ce dernier aux médias et à la population, Tiégoum ne s’est occupé que ses affaires personnelles, quelquefois traduites en attaques par personnes interposées contre l’Etat dont il était censé soigner la réputation.
Dans la vie, tout change, nous a-t-on couramment appris. Le paradoxe de Tiégoum qui avait à s’en glorifier pour un tel honorable poste de responsabilité, n’en avait cure. Le départ forcé de son ainé ne lui apprendra pas non plus à se ressaisir. Bizarrement, il fera obstruction à la visibilité des actions du Chef de l’Etat en allant jusqu’à dresser un certains nombre de médias contre ce dernier, sa famille et proches collaborateurs.
Pris la main dans le sac dans une action que tait la Présidence pour ne pas lui accorder d’importance, Tiégoum même chassé des lieux, fait la tête de mule. La tournure des événements convainc manifestement l’opinion sur le caractère lugubre des frères Boubèye, toujours souriants, mais jamais sincères.
Son renvoie de la Cellule de Communication de la Présidence, suivi d’une série d’actes de sabotage à lui imputés contre la République n’aura été que la prémonition d’un attentat sérieux qu’il intentait contre la nation malienne, à voir de près. Sinon, comment un intellectuel qui sait lire entre les lignes peut se tromper pour faire un tweet à partir d’un canal officiel d’un pays en plein fouet d’une crise multidimensionnelle, contre la première puissance de la planète ? Il faut une dose de crédulité pour admettre la version de Tiégoum qui jure s’être trompé en accédant au compte twitter de la présidence.
Sans violer le secret de l’instruction, les informations limpides ayant conduit la justice à charger Tiégoum sont sans appel : après don départ de la présidence, toutes les clés (accès) des plateformes ont été modifiés et les appareils connectés ont été déconnectés.
Il s’est avéré donc que le prévenu s’est, de façon frauduleuse, retrouvé sur le compte twitter de la présidence pour y poster un message qui aurait pu créer un incident diplomatique aux effets négatifs entre le Mali, un pays en guerre nécessitant l’appui des autres d’une part, et les Etats-Unis d’Amérique, première puissance du monde, membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Quelle bassesse !
De Koulouba, aussitôt que l’acte est découvert, la Présidence du Mali dont le compte twitter est certifié, a officiellement demandé un rapport d’explications sur les dernières actions de sa plateforme à l’entreprise américaine Twitter INC, basée à San Francisco. C’est donc en étant informé de cette démarche qui mènerait à lui que Tiégoum s’est dans la foulée, déclaré être l’auteur du tweet incriminé. Sinon, pourquoi n’a-t-il pas remis le tweet sur son compte twitter après avoir constaté son erreur ? Mystère.
Contrairement à ses allégations, Tiégoum qui est poursuivi pour une affaire pénale, ne détenait aucune clé tel qu’il le prétendait. Son forfait, puni par la nouvelle loi sur la cybercriminalité est passible de peine d’emprisonnement et d’amendes.
Dans les semaines à venir, il répondra de ses actes conformément à la loi. Surtout que ses confrères de la presse s’évitent de commenter le sujet, ne relevant pas du délit de presse.