Alors que s’ouvre lundi à Pau, en France, le sommet qui réunit les présidents des pays du G5 Sahel et Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, brocarde la diplomatie tricolore en Afrique. Interview.
Il le confesse volontiers : son mouvement est davantage identifié pour ses liens avec l’Amérique du Sud qu’avec l’Afrique. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon garde un œil vigilant sur les dynamiques à l’œuvre sur le continent. En décembre, le député de gauche, féru des questions militaires, avait demandé à Jeune Afrique de lui faire parvenir le numéro dans lequel nous avions enquêté sur la montée du sentiment anti-français au nord et au sud du Sahel. Le jour même de la parution, treize soldats français de la force Barkhane périssaient au Mali dans le crash de deux hélicoptères.
L’ancien ministre délégué à l’Enseignement professionnel s’intéresse aussi de près aux soulèvements populaires actuels dans le monde arabe. « Nous sommes à l’ère du peuple », se félicite-t-il.
En octobre dernier, venue observer de près le « Hirak », le mouvement contestation en Algérie, l’une des députées de son groupe, Mathilde Panot, s’était fait expulser du pays. Sa visite a donné lieu à des accusations d’ingérence émanant de personnalités algériennes.
« On nous prête un pouvoir que nous n’avons absolument pas et je pense que la plupart des citoyens algériens le savent parfaitement : ces accusations d’ingérence sont un peu farfelues », dit Mélenchon, qui reconnaît qu’« en Afrique francophone, on marche parfois sur des œufs et on peu
Source jeune afrique