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Nord- Mali : L’EIGS veut effacer la présence de l’État
Publié le lundi 13 janvier 2020  |  L’Inter de Bamako
Djihadistes
© Autre presse par DR
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Tous les enlèvements du bétail, le prélèvement de la zakkat sur le bétail et les assassinats de chefs de villages dans le nord du Mali et plus particulièrement dans la zone des trois frontières sont orchestrés par des voleurs et leurs intermédiaires se disant liés à l’EIGS (l’État islamique au Grand Sahara) dirigé par Abdoul Hakim al Sahraoui.

En fait, Abdoul Hakim al Sahraoui est bien présent aux confins de la frontière Mali-Burkina Faso. La force Barkhane qui actuellement selon nos informations est en train de faire un bon travail doit le chercher. Elle (la force Barkhane) est en train de traquer tous les grands bandits et les gens de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Mais elle doit associer plus l’armée malienne qui connaît beaucoup de détails sur les populations. Beaucoup de gens se disent partisans d’Abdoul Hakim al Sahraoui mais ils ne sont rien que de grands voleurs.

La majorité de ces bandits sont des Peulhs originaires du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso et qui ont des relais locaux dans la zone d’Ansongo, du gourma de Gao jusqu’à la frontière du Mali en passant par Gossi. Ils opèrent souvent jusqu’à dix kilomètres de Gao sur la rive droite du fleuve Niger. Ce sont de grands criminels. Ils ont éliminé beaucoup de chefs de villages au Niger.

Quelle est aujourd’hui la nouvelle méthode de l’EIGS ? Elle cherche à effacer l’Etat du Mali dans le Nord. C’est cela sa nouvelle stratégie qui passe par l’enlèvement massif du bétail qui est la source principale de vie des populations du nord. Quand un troupeau est enlevé, les négociations commencent entre le propriétaire et les émissaires de l’EIGS. Les négociations se font en quatre étapes parce que les groupes qui se disent liés à l’EIGS sont différents. Il y a les Peulhs Tolobè, les Peulhs Djalgodji et d’autres Peulhs qui sont à Soudou Haïra à 7 km de la traversée du bac à Ansongo. Nous avons appris que la force Barkhane a fait une grande opération là-bas au mois de décembre. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) veut avoir toute la population sous sa coupe. C’est cela son objectif principal et la force Barkhane en sait quelque chose. Aujourd’hui, avec l’opération militaire de la force Barkhane qui se déroule, tous ces nombreux intermédiaires ont fui et ils ont rejoint les grandes villes. Le rôle principal des forces militaires est de chercher ces intermédiaires pour les neutraliser. Pour cela, il faut une bonne collaboration avec les populations locales. Les forces militaires doivent tout faire pour protéger leurs informateurs car ces forces du mal ont beaucoup d’oreilles et d’yeux dans la zone. Il faut aussi que les forces militaires du Mali et de Barkhane fassent tout pour ramener le bétail volé qui est aujourd’hui confiné dans une seule zone du Gourma de Gao en ce qui concerne la zone de Gao. Chercher et ramener le bétail volé des populations est un droit primordial des populations qu’elles ont sur leur état qui doit les protéger avec leurs biens. Il faut que les forces françaises de Barkhane, les forces armées du Burkina Faso, du Niger et du Mali coalisent pour traquer Abdoul Hakim al Sahraoui et son groupe cachés sur une petite bande de l’Agacher. Trois armées plus la force Barkhane qui ne peuvent déloger une petite bande de voleurs.

L’Amenokal Fihroun ag Alinsar a dit au colonisateur de Gao «Si tu ne viens pas me battre, moi, j’irais te battre jusque chez toi…» Que le gouvernement du Mali doive avoir à l’esprit qu’un troupeau volé, cela conduit à la faim de plusieurs dizaines d’individus. Chaque troupeau volé a la marque de son propriétaire. Si les voleurs sont tués, les animaux mêmes peuvent rejoindre leurs zones d’origine.

Le gouvernement du Mali doit veiller à faire la bonne gouvernance. Tout ce que le Mali vit aujourd’hui n’est rien d’autre que les conséquences de la mauvaise gouvernance. Les populations maliennes sont fatiguées des actions trop criminelles de ses agents sur le terrain.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta doit savoir que les populations rurales du nord de la zone de Gao sont très fatiguées. Les groupes armés du nord et du centre doivent comprendre une chose : aucune ethnie ne sera au-dessus des autres, inch Allah. Donc, soyons ensemble pour la justice et la paix. Le problème du Mali n’est pas un problème de démocratie, ni un problème de développement. Le seul problème principal du Mali est le problème de justice.

Qu’Allah nous aide à l’Union. Amine.

Brin COULIBALY
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