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Procès Amadou Haya Sanogo et co-accusés : Les raisons profondes d’une détention abusive, inexpliquée et l’annonce de la souffrance des maliens…
Publié le lundi 13 janvier 2020  |  Mali Demain
Le
© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.
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Dans un dossier d’enquête rondement mené par nos confrères « Les Chevaliers de la Liberté », en marge du procès de ce matin reporté sine die, fait des révélations époustouflantes et démontre jusqu’à quel niveau le général Sanogo avait résisté aux pressions de tous genres de Paris qui voulait lui dicter un candidat impopulaire aux yeux des maliens qui avaient jeté leur dévolu sur IBK lors de la présidentielle de 2013. Aussi, le courroux de l’Elysée était de l’intransigeance du général Sanogo à refuser tout envoi de troupes françaises au Mali, encore moins, l’installation de bases militaires sur notre sol. Deux militaires français seront envoyés et non les moindres pour préparer des missions de sabotages de certaines installations sur notre sol pour prouver aux maliens que notre armée ne pouvait plus assurer sa mission régalienne d’Etat. Cela a été un échec un cuisant puisque ces deux espions seront arrêtés, puis remis aux autorités françaises via l’ambassadeur de France au Mali contre un engagement écrit de Paris de ne pas tenter d’action contre le CNRDRE. La suite est connue, le candidat IBK sera élu président de la République au terme de l’élection présidentielle mais contre toute attente, le général Sanogo et ses camarades seront délogés, puis arrêtés et séquestrés derrière les barreaux sept ans durant sans être jugés, en violation des lois de la République au vu et au su de tous. Enfin, l’annonce de son procès qui était prévu pour ce matin et qui a suscité et suscite encore une levée de boucliers car il devait être le grand déballage, a fait baissé le thermomètre. Et le Président IBK en homme avisé, a vu juste. La justice malienne en droite ligne avec la vision de Koulouba déterminé pour la paix et la cohésion sociale, a décidé de reporter ce procès. Selon nos sources, des tractations entre les avocats des familles des victimes dans l’affaire des 21 bérets rouges et ceux des accusés, font état de compromis trouvés. Entre temps, nos confrères font des révélations croustillantes. Lisez plutôt !

Après sept longues années de détention non justifiée et de multiples rejets de demande de mise en liberté, l’étonnement du commun des maliens et des défenseurs des droits de l’homme a atteint son paroxysme, suite aux propos du procureur général qui a déclaré que la détention à titre provisoire du général avait dépassé le seuil du tolérable, sans pour autant ordonner sa mise en liberté immédiate. Des lors, si les propos du procureur étaient sincères et justifiés du point de vue du droit, nous étions nous citoyens, naturellement en droit de nous demander le pourquoi de son maintien en détention ?

Sanogo était soucieux de la stabilité du Mali…

Le général Amadou Aya Saonogo comme à son habitude est très soucieux de la stabilité du Mali. Rappelons deux faits majeurs qui illustrent cela à suffisance :

En 2013, lors de son assassinat planifié que d’aucuns ont appelé arrestation, bon nombre de soldats voulaient résister. Le Général leur ordonna sagement de ne pas agir et de laisser l’État faire son travail. Secundo, malgré sept années de séquestration, il continua de prêcher les mêmes paroles de tolérance et d’apaisement. Quoi de plus pour décrire l’homme ?

N’est-ce pas ce général qui nourrit le premier en mai 2012 les femmes et les enfants de ceux-là qui lui ont tiré dessus la veille ?

Aux dires de ses proches, il n’a guère voulu lâcher mot à propos de ce dossier. Comme tout autre dossier de nature sensible et touchant de près ou de loin la cohésion pour la mère patrie. L’homme ayant toujours partagé ses journées entre prières sport et lecture, a toujours le même discours sur fond de sourire. Selon lui je cite « l’heure viendra où j’aurai suffisamment le temps de dire toute la vérité et rien que la vérité sur les vraies raisons d’une détention extra judiciaire. Et qu’au Mali, ajoute-t-il, « tout fini par se savoir ».

Des militaires français envoyés comme précurseurs pour la préparation d’actions de sabotages…

Mais à force de creuser, on finit par tomber sur le bon filon. Selon un de ses très proches des toutes premières heures et qui le demeure encore contrairement à d’autres filous.

En effet, les faits remonteraient à mai 2012. Des militaires français dont un sergent et un caporal, tous deux des renseignements militaires français, avaient été envoyés au Mali en précurseurs en vue de procéder à des relevés de coordonnées de point sensibles militaires et civils d’ordre stratégiques. Ces soldats de la DGSE française opéraient sur le sol malien sous les ordres du colonel BATISTI, attaché militaire à l’Ambassade de France au Mali. Le Nord du pays mal en point, et les politiques extrêmement soucieux de leur devenir que de celui du Mali avaient créé une forme d’instabilité dans le reste du pays.

Le Général SANOGO, viscéralement opposé à une intervention étrangère

Le Général SANOGO, viscéralement opposé à une intervention étrangère et à une installation de bases militaires étrangères, ne donnait point son aval après multiples intimidations et menaces à ce genre d’opération. Une planification stratégique digne d’une autre époque a été mise en marche. A prime abord, il s’est agi de cibler avec précision des endroits et de les saboter, afin de conforter l’incapacité des forces de défense et de sécurité nationales de défendre les populations, et en second lieu, de gravir la menace aux yeux de l’opinion nationale et internationale et s’installer donc au Mali durablement.

Echec retentissant de cette mission…

L’échec de cette mission fut retentissant. Le Général Sanogo, brillant officier du renseignement opérationnel, ne se laissa pas distraire. Il avait mis en place un dispositif intelligent afin de parer à des éventualités de ce genre. Les deux agents furent pris en flagrant délit, leur matériel très sophistiqué aux dires de notre source fut, confisqué et serait gardé en lieu sûr par le Général.

Les deux agents seront arrêtés et interrogés…

Dans pareil cas de figure, toutes les armées du monde se réservent le droit d’infliger aux traitres, un traitement à la hauteur de leurs actes. Ce sont des agents, espions, ennemis et de surcroit en temps de guerre.

Malgré tout, le Général Sanogo, un homme épris de paix et de justice pris le soin de les faire auditionner par le commandant de la Brigade Territoriale, le capitaine SALIF MALLE. Les aveux en vidéo obtenus et le matériel (GPS, téléphone satellitaire, téléphone portable, appareils photos, cartes, boussoles et autres) furent saisis. Après l’intervention de l’Ambassadeur de France et de son Attache militaire par le biais du ministre des Affaires Étrangères du Mali le sieur TIEMAN HUBERT COULIBALY, les deux agents furent discrètement exfiltrés par le vol air France du même soir sur l’accord du Général en échange d’un engagement écrit de l’Ambassade de France.

Engagement écrit…

Nous n’en savons pas d’avantage sur le contenu de ce document car le Général serait seul à détenir la copie.

Selon toujours les mêmes sources concordantes au plus haut niveau, soixante-douze heures plus tard, les autorités de l’ambassade française n’était pas au bout de sa peine. Le pickup TOYOTA HILLUX saisi sur les lieux n’appartenait pas à l’Ambassade mais était loué par un monsieur résident à DJELIBOUGOU Bamako. Un Ambassadeur frissonnant, un Attaché de défense aux abois. Aux dires de l’Attaché de défense, le colonel Battisti, si le véhicule ne revenait pas à son propriétaire à l’expiration du contrat, on ne pourra pas étouffer l’affaire. Toujours soucieux de la préservation des bonnes relations entre le Mali et la France, le général aurait remis le pick up en échange d’un second document signé par l’attaché de défense.

Une confiance trahie…

C’est alors que nous avions commencé à comprendre les raisons pour lesquelles celui qui leur avait fait confiance en n’ébruitant point le dossier devrait être réduit au silence. Une confiance qu’eux trahirent dès qu’ils eurent l’occasion.

Aux dires de la source, le général devrait s’estimer heureux d’être en vie, sans quoi, au moment de son arrestation le 27 novembre 2013, l’unique plan était de lui ôter la vie et le réduire définitivement au silence car il devenait gênant.

En 2013, IBK n’était point le choix de la France…

« Nous étions à deux semaines des élections de 2013 », nous confie encore d’autres sources, le représentant de la DGSE française de l’époque aurait eu trois entretiens dans la même semaine avec le général. L’échange entre les deux hommes se portait sur le choix du candidat à la présidence. Pour l’Agent français, le choix des maliens (c’est à dire IBK) n’était point celui de la France. Qu’il lui fallait donc réfléchir et avoir non seulement une autre option, mais au-delà un autre choix. Ce que Sanogo aurait refusé. Un refus accompagné de propos qui auraient choqué le néo-colonisateur » dixit la source je cite ” mon choix est aussi comme par hasard le choix de mon peuple. Pour une fois depuis notre semblant d’indépendance, ce serait à mon peuple de choisir librement son président ».

La source nous révèle plus tard que l’officier des renseignements français en sortant de l’entretien aurait clairement dit ceci” toi et ton soit disant peuple regretteront ce choix. Je vous donne l’assurance ” et que subitement, comme par magie, sa courtoisie aurait fait place à des menaces.

En digne Sénoufo, le général Sanogo s’est assumé pour l’histoire…

Il s’en alla aux environs de dix-sept heures. Et c’est avec des larmes aux yeux, que notre source ajouta que deux heures après le départ de l’Officier de la DGSE, le Général aurait dit ceci à ses collaborateurs sans trop de détails je cite « ceux d’entre nous qui ne mourront pas sous peu, souffriront à suffisance” qu’il aurait réveillé le lion endormi, mais qu’en « officier, en malien et en digne senoufo, qu’il assumerait ».

Le procès prévu le 13 janvier 2020 prochain promet d’être riche en détails et en rebondissements. Surtout que le Général aurait confié à ses proches qu’il aurait gardé silence pendant 7 ans, aurait enduré l’insoutenable, rien que pour ce moment. Aux dires de ses proches, il se soucierait peu du verdict, car selon lui, il serait très heureux de pouvoir s’expliquer enfin pour la postérité, pour sa famille et ses proches. Qu’une fois cela fait, qu’il aura gagné le procès d’une vie.

NB : le chapô et les intertitres sont de la rédaction.



Source : LES CHEVALIERS DE LA LIBERTÉ
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