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Attaque de Chinégodar au Niger: les chefs d’etat-major limogés
Publié le lundi 13 janvier 2020  |  AFP
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le terrorisme dans le sahel : « la communauté internationale a des devoirs vis-à-vis du Sahel » selon le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Ouagadougou, 14 septembre 2019
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Le chef d'état-major des armées, le général Ahmed Mohamed, et le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Sidikou Issa, ont été remplacés lundi, a annoncé le gouvernement nigérien au lendemain de l'annonce du bilan de 89 soldats tués lors de l'attaque du camp de Chinégodar le 9 janvier. "Le général de division Salifou Modi est nommé chef d'état-major des armées et le général de brigade Seidou Bagué est nommé chef d'état-major de l'armée de terre", selon un communiqué du conseil des ministres lu à la radio publique.Le nouveau patron des armées nigériennes, le général Salifou Modi, 57 ans, a été membre du Conseil Suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte militaire) de 2010 à 2011. La décision a été prise lors d'un conseil des ministres extraordinaire tenu juste avant le départ du président nigérien Mahamadou Issoufou pour le sommet de Pau (sud de la France) qui réunit les pays du G-5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et la France sur la lutte contre jihadisme dans la zone. Dimanche, les autorités nigériennes ont revu à la hausse le bilan de l'attaque de Chinégodar passant de 25 soldats tués à 89, soit l'attaque la plus meurtrière subie par l'armée nigérienne depuis le regain des attaques jihadistes en 2015. Cette attaque est survenue un mois après celle d'Inates, dans la même région de Tillabéri, frontalière du Mali, qui avait couté la vie à 71 soldats et traumatisé le pays. Tout le Sahel - en particulier le Mali, le Niger et le Burkina -, est visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane. Selon l'ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4000 morts en 2019.Le sommet de Pau doit renforcer la légitimité contestée des militaires français déployés sur la zone et mobiliser les alliés européens mais aussi aborder la coordination entre les pays de la région et tenter de trouver une meilleure efficacité dans la lutte contre les groupes jihadistes.
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