Les Maliens l’ont peut-être oublié, mais il s’agit de ce représentant du Conseil de sécurité avec qui IBK a eu maille à partir, en 2015, lors de la signature solennelle de l’Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger. Citoyen français, Ladsous avait essuyé à l’époque des mots très durs de la part de la plus haute autorité du pays.
En cause, son audace de rabrouer l’entrain des officiels maliens très euphoriques en son temps à l’idée de décrocher un accord avec les groupes armés. Beaucoup moins euphorique, l’intéressé s’était singularisé par la clairvoyance d’objecter sur la capacité de l’Etat malien à honorer ses engagements vis-à-vis des groupes armés. Sa remarque lui a valu des remontrances et la cinglante réplique d’IBK comme quoi les Maliens ne sont pas des gueux, mais force est d’admettre que l’histoire a jusqu’ici évolué dans le sens des réserves émises par cette voix étrangère. Après une demie-décennie, en effet, l’Accord pour la paix et la réconciliation a si mal bougé que les parties signataires sont convaincues que le déblocage ne peut provenir que d’une relecture consensuelle.