Lors de sa présentation de vœux à la presse, IBK a profité pour se plaindre du niveau de la presse et d’autres mouvements en faisant comme d’habitude des critiques même si ce n’était pas le bon moment.
En effet, le Chef de l’État a traité les mouvements et associations demandeurs du départ des forces étrangères d’ennemis du Mali. Il aurait dû leur expliquer tout bonnement l’intérêt de la présence des militaires française sur nos terres si cette France était vraiment défendable. Je crois qu’elle ne l’est pas. Il ne sert à rien d’essayer d’intimider votre peuple pour qu’il adhère à votre cause. Ne dit-on pas que « la contrainte brutale ne fait pas naître la volonté. Elle la brise au contraire ». Il est grand temps d’accepter que le peuple s’est réveillé et plus rien ne l’arrêtera.
Il a aussi critiqué et dénigré la presse comme il a l’habitude de le faire pour le niveau du français et la qualité de la rédaction des articles de presse. Cependant, il a reconnu la contribution de l’ensemble de la presse à la réussite du Dialogue National Inclusif. Je tiens à lui rappeler le rôle important joué par cette presse afin d’atténuer la crise multidimensionnelle du début à nos jours. Monsieur le président, si vous ne le savez pas, cette presse que vous trouvez malformée aime au moins son pays et met le paquet pour sa stabilité. Si, ailleurs ou on se plaint trop, ailleurs ou on ne fait rien pour le Mali mais pour l’intérêt personnel, on avait le même sentiment de patriotisme et engagement, le Mali n’allait pas être la rusé du monde.
Le président IBK a tout le temps jugé médiocre le niveau des journalistes. Or, cette presse tant critiquée n’est autre que le fruit du système éducatif de notre pays.
À qui la faute, les apprenants, les parents ou les décideurs ?
Force est de rappeler que tous les régimes antérieurs à la l’élection d’IBK et le sien ont tous lamentablement échoué à redresser notre système éducatif. IBK ne doit en aucun cas critiquer le niveau de l’éducation dont il était comptable bien avant son élection. C’est encore pire avec lui à la tête de l’État. Pour la simple raison que les enfants étaient dehors même la semaine dernière à cause de la mauvaise gestion de son régime.
Alors, monsieur le président, en quoi les étudiants de votre pays sont-ils responsables de leur piètre niveau?
D’après le journaliste Seydou O T, « si la question du niveau de la presse préoccupe tant le chef de l’état, il aurait pu commencer par la création de centre et de mécanisme pour la formation académique continue des journalistes, à défaut, octroyer des bourses d’études aux journalistes pour qu’ils se perfectionnent. Malheureusement, depuis 1995 où IBK était Premier ministre de Alpha Oumar Konaré et de 2013 à nos jours, le Président n’a initiée aucune grande école de formation et de perfectionnement des journaliste s ».
« Monsieur le Président de la République, si le niveau d’étude des élèves, étudiants, journalistes d’aujourd’hui et de demain, vous préoccupe tant, commencez par rétablir une année scolaire complète, innovez le système éducatif, mettez les enseignants dans les conditions, construisez de nouvelles infrastructures scolaires et recrutez suffisamment de ressources humaines.
Voilà, le prix aussi simple à payer pour que vous puissiez lire des articles dignes de votre rang de sorbonnien », a proposé SOT dans un article de presse la semaine dernière.
Au lieu de s’acharner sur la presse, le locateur de Koulouba doit se doter d’un bon conseiller à la communication présidentielle qui évolue dans l’amateurisme et le laxisme.