Lundi 13 janvier, Emmanuel Macron reçoit les présidents mauritanien, malien, burkinabé, nigérien et tchadien pour un sommet consacré au Sahel et aux « objectifs de l’engagement français ». Mais au Mali, si les militaires français étaient bienvenus 2013, « aujourd’hui, tout le monde s’en méfie ».
Il ne veut pas que son nom apparaisse, nous l’appellerons donc Mohamed. Il s’exprime d’une voix monocorde, sans jamais hausser le ton, le regard perdu dans un horizon que lui seul semble percevoir. S’agit-il d’une conséquence de ces deux années passées en prison, dont plusieurs mois dans le secret des geôles de la Sécurité d’État à Bamako (Mali), parfois seul, parfois collé à des dizaines de détenus trop nombreux pour leur cellule, ou tout simplement d’une habitude prise lorsqu’il opérait au sein d’une unité antiterroriste du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Kidal, son fief ?