L’Agence nationale d’assistance médicale (Anam) fait des prouesses sans flute ni trompette. Sous la direction éclairée du Directeur général Dr. Amadou Traoré, le Régime d’assistance médicale au Mali (Ramed) affole toutes les statistiques dans les paniers de la couverture sanitaire du pays.
De 40 000 indigents immatriculés en 2017, la base de données de l’ANAM compte aujourd’hui plus de 722 000 inscrits sur le Ramed. Une prouesse rendue possible grâce à l’engagement de l’équipe dirigeante et des travailleurs dévoués. Ce, malgré un budget annuel « insignifiant » de 1 milliard FCFA, comparé aux budgets des autres structures telles que la Canam, l’INPS ou la CMSS.
Comme quoi, ce n’est pas forcément le fonds qui détermine le résultat, mais plutôt la méthode, la stratégie et la volonté.
Ce résultat fort probant de cette structure créée en 2011 ne fait pas que des heureux. Il fait aussi des jaloux.
Aujourd’hui, le dynamise de l’Anam fait que des partenaires se bousculent à sa porte, notamment le Programme Maladies Tropicales Négligées ou encore l’Unicef, pour aider Dr. Traoré et son équipe à relever d’autres défis.
Pour ce faire, une nouvelle réforme a démarré au sein de la structure depuis le lundi dernier et le Directeur général sait compter sur l’engagement et la détermination de son équipe. Par expérience, l’ancien fonctionnaire international sait que toute nouvelle réforme rencontre forcément des réticences. C’est la raison pour laquelle il a opté pour une démarche participative et inclusive de l’ensemble du personnel.
Cette réforme porte, entre autres, sur l’instauration de la notion d’éthique, la restructuration et la mise à niveau du personnel, une bonne répartition des tâches, mais aussi et surtout l’accentuation de l’immatriculation et l’efficacité dans le remboursement des prestataires.
Dr. Traoré précise que la réforme vise à faire de l’Anam la meilleure structure de développement social du Mali. A ce titre, il compte sur l’esprit d’équipe du personnel. Car les défis pour 2020 s’annonce très corsés, compte tenu de la situation actuelle du pays.
Faut-il préciser que l’Anam est la structure qui prend en charge, au-delà des indigents immatriculés, les frais médicaux des blessés de guerre, des victimes d’inondations et certaines catégories d’incendies. Aujourd’hui, avec plus de 40% de la population du pays en situation d’insécurité, il faut croire que Dr. Traoré et son équipe auront du pain sur la planche. Mais, avec une équipe soudée, déterminée et volontariste, plus l’appui et la confiance des partenaires, les défis seront relevés.