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Niafunké : Grand froid et vent glacial
Publié le jeudi 16 janvier 2020  |  L’Essor
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À Niafunké, localité située dans la Région de Tombouctou, le froid bat son plein actuellement, comme partout ailleurs dans notre pays. Ce vendredi matin, il est 8 heures à Djoulabougou, un des quartiers les plus peuplées de la ville.




Les rues et ruelles sont vides. Or en période de chaleur, elles sont grouillantes de monde dès 6 heures du matin. Un grand froid accompagné de vent glacial et poussiéreux balaie la ville depuis quelques jours, obligeant ainsi les familles à trouver des astuces pour s’en prévenir.

Dans la famille Maïga, le petit garçon Abdoulaye Maïga vient de se réveiller. Il a à ses côtés une bouilloire dont il doit se servir pour se laver le visage. Mais, il semble manquer du courage nécessaire à cet effet par ces temps qui courent. « J’ai peur de la fraîcheur de l’eau. Si je pouvais, je ne me laverais pas le visage jusqu’à la fin du froid. Ainsi, je n’aurai plus à avoir peur du froid et de l’eau fraîche et ma maman ne me gronderait plus pour que je lave mon visage tous les jours », pleurniche le petit garçon.

Non loin de chez les Maïga, dans la famille Dicko, la doyenne Ténin est accroupie dans la cuisine près d’un foyer amélioré. La vieille femme de près de 90 ans donne l’impression de surveiller une grosse marmite remplie d’eau posée sur du feu. « Comme je n’ai rien à faire, j’aide mes belles filles à chauffer de l’eau dont se serviront mes enfants et petits enfants pour faire leur entretien matinal en cette période de grand froid », explique la nonagénaire. Selon elle, il est des jours où la marmite reste poser sur le feu jusqu’au soir.

L’eau chaude est utilisée non seulement par les membres de la famille Maïga, mais aussi par des voisins qui ont la paresse de chauffer l’eau. À peine terminée la conversation, son fils aîné, tenant une bouilloire et une brosse à dent, se dirige vers la cuisine. Visiblement assailli par le froid, il remplit son récipient d’eau chaude pour pouvoir faire son entretien du matin.

Pendant ce temps, les écoliers arborant des tenues imperméables au froid, prennent le chemin de l’école. En route, filles et garçons grelottent de froid, malgré leurs habits chauds et lourds. Certains portent même des chapeaux ou des écharpes pour se protéger la tête et le cou. D’autres par contre préfèrent sécher les cours, en restant à la maison. La petite Aïssata est l’une d’elle. Un fouet à la main, sa mère la pourchasse au motif qu’elle refuse de sortir du lit le matin pour se rendre à l’école.

La nuit, la température baisse encore davantage. Au niveau du quartier Haousankorè, il est 20 heures. Les rues sont désertes. Quelques rares boutiquiers ont ouvert leurs portes. Les jeunes, eux, préfèrent former maintenant les « grins » dans un coin de leurs chambres autour du feu et du thé. « Mes amis et moi, allumons chaque soir un petit foyer du feu pour nous prémunir contre ce froid terrible », explique Garba Touré. Une autre astuce, ajoute-t-il, est de se remplir le ventre de nourritures consistantes et chaudes, avant d’enturbanner le visage pour le protéger du vent.

En la matière, le Dr Daouda Touma Koné, directeur technique du Centre de santé communautaire (CSCOM) central de Niafunké, explique qu’on a froid lorsque la température ambiante est plus basse que la température corporelle qui est estimée entre 36/1 et 37/5.
Pour le médecin généraliste, le froid peut engendrer des maladies telles que le rhume, le dessèchement de la peau, des problèmes oculaires dus à la poussière provoquées par le vent sec, l’épitaxie (le saignement du nez), les angines de gorge…

Pour éviter ces problèmes de santé, conseille-t-il, il faut se protéger en portant des habits épais. Dr Koné suggère aussi de boire constamment de l’eau même quand on n’a pas soif, de se laver régulièrement avec de l’eau tiède et non fraiche, de réduire l’exposition à la poussière, de se couvrir le nez ainsi que les yeux et la bouche. « Il faut utiliser les émollients tel que le beurre de karité, boire des boissons chaudes comme le thé, le lait et faire des activités physiques légères et régulières », préconise le toubib qui invite les parents à prendre suffisamment soin des enfants en leur faisant porter des habits chauds et en mettant du beurre de karité dans leur nez.

Fadi CISSÉ

Source : L’Essor
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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