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Washington veut réduire la mission de l’ONU au Mali, Paris et Moscou la défendent
Publié le jeudi 16 janvier 2020  |  Le monde.fr
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© Autre presse par DR
Le nouveau Commandant de la Force de la MINUSMA sur le terrain pour s’imprégner des réalités
Le général de corps d’armée Dennis Gyllensporre, Commandant de la Force de la MINUSMA a effectué, ce 31 Octobre 2018, une première visite de contact avec le bataillon nigérien de la MINUSMA à Ansongo et Ménaka.
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Le mandat de la Minusma expire en juin. Les Etats-Unis arguent qu’une force de maintien de la paix « n’est pas la réponse aux menaces terroristes ».

Les Etats-Unis ont réclamé, mercredi 15 janvier, au Conseil de sécurité de l’ONU une refonte, avec sa réduction, de la Mission de paix de l’ONU au Mali (Minusma), une position rejetée par la France et la Russie. « Il est temps pour ce Conseil de commencer à développer une approche alternative pour faire face à l’instabilité croissante au Mali, a affirmé l’ambassadrice américaine adjointe à l’ONU, Cherith Norman Chalet. Nous devons reconnaître que les missions de maintien de la paix ne sont pas la réponse aux menaces terroristes croissantes au Mali. »

Les Etats-Unis, qui réfléchissent actuellement à une réduction de leur présence militaire en Afrique, mettent en cause régulièrement depuis 2018 l’utilité de la Minusma, une force de 15 000 casques bleus dotée d’un budget annuel de 1,2 milliard de dollars (1,07 milliard d’euros) et présente au Mali depuis 2013.


Mercredi, cette position s’est cependant accentuée et Cherith Norman Chalet a souligné que la Minusma devait arrêter de soutenir l’application d’un accord de paix signé en 2015 peu respecté par ses signataires. Elle devrait « se focaliser sur la protection des civils » et « la mission peut réduire sa taille », a insisté la diplomate.

La représentante des Etats-Unis a réclamé « une nouvelle approche qui rompe avec le statu quo » d’ici à juin, mois au cours duquel le mandat de la Minusma vient à expiration.

Cherith Norman Chalet a aussi exigé que l’ONU prenne des sanctions « contre les individus et entités issus de toutes les parties au conflit, incluant des responsables du gouvernement et des membres de groupes armés » qui contreviennent à l’accord de paix.

« Un outil très important »

Avant la réunion du Conseil, l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, avait souligné au contraire devant des médias que « la Minusma restait un outil très important. Nous continuerons à en avoir besoin et à la soutenir ».

L’ambassadeur adjoint de la Russie à l’ONU, Dmitri Polyanskiy, a rejeté catégoriquement devant le Conseil la demande américaine. « Nous ne sommes pas disposés à examiner des options pour une révision sérieuse de ses paramètres de fonctionnement ou pour la réduction de sa présence », a-t-il asséné.

Intervenant au nom du Niger, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie, les trois membres africains du Conseil, l’ambassadeur nigérien à l’ONU, Abdou Abarry, a salué pour sa part « les progrès » réalisés par le Mali. Il a aussi lancé « un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux à renforcer leur soutien au gouvernement du Mali dans la mise en œuvre de l’accord de paix », demandant notamment « d’aider les forces de défense et de sécurité par le renforcement des capacités logistiques, opérationnelles et de renseignements ».

Source le monde. fr
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