Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en
Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe islamiste armé présent dans le nord du
Mali, a indiqué dimanche avoir reçu des médicaments pour un otage algérien,
affirmant que les négociations pour la libération de sept otages algériens
entre ses mains avancent.
"Nous avons accepté des médicaments pour un des otages algériens. Il a reçu
les médicaments contre le diabète. Maintenant, les négociations avancent", a
affirmé Adnan Abu Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao, dans un court message
adressé à l'AFP.
Mardi, le Mujao avait annoncé à l'AFP la "reprise" des négociations en vue
de la libération de trois otages européens et de sept algériens.
Les négociations pour la libération des otages algériens "avancent". "C'est
pour ça que nous avons accepté les médicaments", affirme le nouveau message du
Mujao, qui ne fait en revanche pas allusion aux otages européens.
Le 16 mai, le Mujao avait menacé de tuer un Espagnol qu'il retient en otage
avec deux femmes, une Italienne et une Espagnole, tous trois enlevés fin
octobre 2011 dans l'ouest de l'Algérie où ils travaillaient dans des camps de
réfugiés proche de Tindouf comme coopérants pour des associations humanitaires.
Il réclame 30 millions d'euros pour les libérer, ainsi que la libération de
plusieurs de ses membres détenus en Mauritanie, dont deux sont accusés d'avoir
participé à l'enlèvement.
Le 5 avril dans la ville malienne de Gao (nord-est), le consul d'Algérie et
six de ses collaborateurs avaient également été enlevés par le Mujao qui
réclame 15 millions d'euros pour les libérer. Fin avril, il avait dénoncé
l'échec de négociations avec Alger, et le 8 mai avait fixé un ultimatum de
"moins de 30 jours" au gouvernement algérien pour satisfaire ses
revendications.
Le Mujao se présente comme une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), organisation à laquelle il est cependant allié, de même qu'à un autre
groupe islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam). Ces trois groupes
occupent et contrôlent en grande partie depuis plus de deux mois le nord du
Mali.
Outre ceux du Mujao, six autres otages enlevés au Niger et au Mali - tous
Français - sont retenus par Aqmi.