La cour de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) connue sous la dénomination de l’école de médicine a été le théâtre de violant affrontement entre étudiants de tendances opposées de ladite faculté. Ce carnage pendant lequel a eu plusieurs étudiants blessés et de véhicules saccagés s’est déroulé le mardi 14 janvier 2020.
La scission de l’université de Bamako a donné naissance à quatre université dont l’Université des Sciences de techniques et des technologies de Bamako (USTTB) qui compte ces deux grandes facultés (la Faculté de Médicine et Odontostomatologie et la Faculté de Pharmacie). On croyait que ces deux facultés avaient tourné la page de mauvaises pratiques qui avaient pourri l’ancienne école de médicine en son temps. Elles étaient considérées ces dernières années comme temple de savoir capable de former des Hommes de blouses au service de la nation. On pouvait y croire grâce à l’engagement et l’esprit de respect d’autrui des clans et au don de soi dont faisaient preuve des étudiants et leurs leaders syndicaux.
Ce rêve ne se serait pas duré, car on a assisté au réveil du vieux démon dans la matinée du mardi 14 Janvier 2020. Lors de l’élection, pour désigner le responsable de groupe d’étude, deux tendances se sont affrontées faisant plusieurs blessés au rang des étudiants et provoquant plusieurs dégâts matériels dont des vitres brisés des véhicules se trouvant dans la cour.
Cette situation nous interpelle tous !
Les autorités universitaires doivent veiller sur les personnes et leurs biens dans l’espace universitaire surtout s’il s’agit d’élection du genre. Des responsables de ces dégâts doivent répondre à leurs actes. Des faitières telles que Fédération des anciens de l’AEEM et l’AMSUNEM et le bureau de coordination de l’AEEM doivent également jouer leur rôle en évitant des situations pareilles. Face à la dépravation de la situation sur l’espace universitaire, nous pouvons dire que l’école malienne est assise aujourd’hui sur une bombe dormante qui peut tôt ou tard s’exploser et faire de dégâts innombrables. Si rien n’est fait, ces affrontements entre étudiants finiront aux pires des choses. Qu’Allah nous préserve !