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La migration et le développement, défis de la sécurité au Sahel, le cas du Mali
Publié le jeudi 23 janvier 2020  |  Le Démocrate
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Le Sahel a toujours été le parent pauvre des investissements, principalement dans le domaine du développement rural : l’agriculture, l’emploi des jeunes, le climat, l’énergie, l’autonomisation des femmes. En cherchant à stopper la détérioration du Sahel, éradiquer la mauvaise gouvernance, le radicalisme religieux et la pauvreté, nous devons initier une véritable volonté politique commune de décentralisation des services de base et une meilleure vision de technique de développement.

Cette vision de développement ou la politique de développement doit impliquer la population pour bien s’implanter, associée les femmes et jeunes à la prise des décisions. Cette région du monde fait parler d’elle grâce à sa diversité ethnique, son taux de pauvreté, la marginalisation des droits de l’homme, le trafic des enfants et également l’absence des réels services publics de base. Sa démographie, un facteur d’alerte pour la stabilité du monde (200 millions d’ici 2020) tous ses facteurs encouragent la migration. Le facteur religieux est sans doute un élément à prendre en considération.

Au Mali, la migration est comme une stratégie de lutte contre la pauvreté. Le volume migration est considérable car, on relève en moyenne environ 200 000 migrants. Quatre cinquième (4/5) des migrants internes se déroule entre milieu rural et milieu urbain. Quant à la migration internationale, elle tient une place incontestable dans le système migratoire. Les causes des migrations sont nombreuses, mais les raisons économiques sont prépondérantes.

La mauvaise gouvernance, source de la migration

Au Mali, malgré l’organisation annuelle de l’espace d’interpellation démocratique, la mauvaise gouvernance devient de plus en plus incontournable et constitue un frein au développement économique et entrave les institutions, telle que la justice, et bloque le processus de l’égalité des chances. Il est temps que nous rompions avec les pratiques anciennes. La mauvaise gouvernance porte un coût dur au développement économique du Mali. Les différentes causes des rébellions répétitives au Mali ne sont que la mauvaise gouvernance. Le gouvernement malien doit placer la lutte contre la corruption au cœur de ses activités.

La solution à la crise sahélienne est certes politique, mais une politique basée sur le développement rural, tout en prenant en compte l’avis des populations, surtout la préoccupation des femmes et des jeunes. Les jeunes qui s’enrôlent dans le terrorisme sont sans avenir, ils n’ont pas de programme quotidien. L’Etat doit s’investir dans l’entreprenariat rural, épauler les jeunes à créer leur entreprise dans le domaine de l’embouche, l’agriculture, la pisciculture.

La migration et la recherche d’un développement ont toujours existé et existent toujours même si la République du Mali devient aussi puissante que les USA. Il n’y a qu’un problème et un seul: la mauvaise gouvernance: c’est le seul défi à relever, le seul facteur constat à tous les problèmes du Mali. Si l’on règle ça, la sécurité ne pose aucun souci. Mieux, on peut avoir la région la plus sûre au monde, sans l’ombre d’un seul doute. La stabilisation réelle de l’espace sahélo-saharien sans la France, les Nations unies et j’en passe au regard de l’encours existence et avec les maigres moyens des Etats.

La problématique liée à la migration entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe est très complexe. La migration elle-même n’est pas un réel problème de sécurité. Les causes de ses flux sont l’insécurité, l’instabilité politique économique environnementale et sociale. Les 85% des réfugiés africains sont originaires de 9 pays sur un total de 5 millions de réfugiés et de 11 millions de personnes déplacées dans leurs propres pays.

Mohamed Abdellahi Elkhalil
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