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Armée malienne reconstituée au nord: De sa glorieuse histoire à sa division par l’Accord d’Alger !
Publié le vendredi 24 janvier 2020  |  Carrefour
Patrouille
© aBamako.com par STR
Patrouille Mixte à Gao
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A l’occasion des 59 ans de l’armée malienne plusieurs récits ont été à l’ordre du jour tantôt pour la magnifier, tantôt pour rappeler ce qu’elle a été dans le temps.
C’est dans cette rubrique que l’on a parlé de glorieuse histoire de l’institution. Selon le quotidien Essor dans sa parution du 22/01/2020 en ces termes :

Même si le 20 janvier 1961 est communément retenu comme date anniversaire de la création de l’armée malienne, il est historiquement important de rappeler que c’est en réalité en 1959 lorsque le Soudan français et le Sénégal décidèrent de créer la Fédération du Mali, que la glorieuse histoire de l’armée malienne a commencé. Cette histoire est donc intimement liée à la proclamation de la Fédération du Mali, le 20 juin 1960.

Nommé président de la Fédération du Mali, Modibo Keïta a désigné son tour le colonel Abdoulaye Soumaré comme chef d’Etat-major général des armées. En véritable visionnaire, le premier président malien avait mis en place une sous-commission de travail composée de Mahamadou Diarra, représentant fédéral, Oumar Ly, Pinana Drabo et Sékou Traoré, tous deux capitaines et Balla Koné, lieutenant de la gendarmerie, et investie de la mission de suivre, à titre consultatif, toutes les questions liées à la mise en place de l’armée malienne.

Le 20 août 1960, la Fédération du Mali éclate, Modibo Keïta et ses compagnons regagnent Bamako le 21 septembre de la même année et proclament le lendemain, l’indépendance de la République du Mali le 22 septembre 1960. Ce jour-là, au Collège technique de Bamako, à l’appel des femmes du Mali de rappeler tous les fils du pays qui combattaient en dehors des frontières, Daouda Traoré, au nom des anciens combattants et victimes de guerre, dont il était le président, exigera le rappel sous les drapeaux, de tous les officiers et sous-officiers pour défendre l’indépendance et la souveraineté acquises dans l’honneur et la dignité. A sa suite, le président du Mouvement soudanais pour la paix, Sani Moussa Diallo demandera le démantèlement de toutes les bases étrangères et le retrait des forces étrangères de notre territoire.

C’est à partir de cette résolution historique des autorités politiques, que l’armée malienne signera une des plus belles pages de l’histoire de notre pays le 5 septembre 1961 avec le remplacement du dernier drapeau français flottant sur notre territoire par celui de la jeune République du Mali. Le 29 septembre 1960, un jour mémorable qui consacre l’adhésion de notre pays comme 98è membre des Nations-Unies, un accord est conclu entre le Mali et la France qui décidait du regroupement sur la base de Kati, des troupes françaises stationnées à Gao, Tombouctou, Kayes, Ségou, Nioro et en d’autres lieux du pays. Le 1er octobre 1960, le président Modibo Keïta, dans une déclaration historique radiodiffusée, annoncera la naissance de l’armée nationale du Mali. C’est ainsi que quatre bataillons seront créés.

Le 12 octobre 1960, l’armée malienne fut présentée au président Modibo Keïta, à travers une cérémonie solennelle sur la Place Maginot, l’actuelle Place du Souvenir en face du ministère de l’éducation nationale.


Le 23 décembre de la même année, le colonel Abdoulaye Soumaré regagne Bamako. Il fut promu général de brigade et nommé chef d’Etat-major général de la défense nationale et des forces armées du Mali le 28 décembre. Le capitaine Sékou Traoré est nommé chef d’Etat-major adjoint.
Au même moment, les capitaines PinanaBrabo et Sékou Traoré qui avaient regagné le pays en février 1960, aux termes de leur mission à Madagascar, se sont réunis au Grand hôtel de Bamako, avec le général Abdoulaye Soumaré et les capitaines Ould Issa, Balla Koné, Malick Diallo, pour élaborer la première architecture de la future armée nationale du Mali. Ces officiers lancèrent alors un appel à tous les militaires et officiers soudanais à travers le monde, notamment dans les différentes colonies françaises à regagner le pays pour participer à l’œuvre de création de ce qui est aujourd’hui l’armée nationale du Mali. L’appel sera étendu à tous les sous-officiers et hommes du rang déployés dans les unités militaires à travers le monde.

Les pionniers qui ont répondu à l’appel de la nation, furent regroupés au camp militaire de N’Tomikorobougou pour donner naissance à un embryon d’armée nationale commandée par le capitaine Pinana Drabo qui était alors l’officier malien le plus ancien dans le grade le plus élevé.
A l’époque, l’armée malienne était composée de 1500 hommes environ et constituée par quatre bataillons de commandos autonomes. Le capitaine Pinana Drabo commandait le deuxième bataillon autonome sahélien de l’ouest (BASO) à Kayes ; Mohamed Ould Issa était à la tête du troisième bataillon à Kati et Balla Koné dirigeait le bataillon sahélien de l’est, situé à Gao.
Ce qu’il faut reconnaitre, c’est qu’une armée est à l’image de son dirigeant politique. Si ce dernier veut une armée forte pour défendre son intégrité, elle le sera. Au contraire si le dirigeant, veut pour une question de politique intérieure affaiblir son armée, elle le sera vraiment. C’est ce que la démocratie malienne nous a apporté avec son lot de corruption, de concussion et de prévarication. Sous le reigne d’IBK, l’histoire retiendra que les avions épaves ont été achetés aux prix du neuf pour équiper les FAMA, sans aucune conséquence, parce-que lui-même a été informé à toutes les étapes du processus et il a donné son accord à toutes les étapes également. Dans ces conditions que va valoir notre armée désormais reconstituée, en deux types distincts celle du nord qui restera éternellement au nord, avec des grades surévalués, des salaires à la charge de l’Etat, sans aucune possibilité d’être muté au sud du pays. Sur le même territoire deux types d’armée, cela est-il possible en France ou encore dans un autre pays ? Et le peuple malien va-t-il accepter cela parce que tous les dirigeants politiques, les religieux sont compromis dans la gestion du pays ? Faut-il prévoir déjà la fin de la République du Mali, parce qu’un dirigeant a décidé de sauver son mandat au lieu de sauver le Mali, un et indivisible, du fait qu’il fait les yeux doux à la France dont il est un ressortissant ?
Badou S KOBA

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