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Mali: Bamako cherche à entrer en contact avec deux groupes terroristes
Publié le vendredi 24 janvier 2020  |  RFI
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du haut représentant du Président de la République pour les régions du centre
Le Haut représentant du Président de la République pour les régions du centre a animé ce jeudi 23 Janvier 2020 une conférence de presse.
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Le haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour le centre, Dioncounda Traoré, explique avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec ces groupes.

L’information n’est révélée que maintenant, mais désormais, on sait que discrètement, il y a quatre mois, Dioncounda Traoré a mandaté des personnalités venues proposer leurs services d'intermédiaire pour dialoguer avec les groupes armés responsables d'attaques terroristes.

Et devant l’absence de retour, le haut représentant du président pour le centre a donc décidé, il y a quelques semaines, de renvoyer de nouveaux émissaires. Il se dit même prêt à en mandater d'autres s'il le faut.

Cette démarche, révélée au grand jour ce jeudi, est bien sûr validée par la présidence. L'objectif est d'établir un contact direct pour voir si un dialogue est possible, notamment avec deux chefs en particulier : Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa.

Dioncounda Traoré connait bien Iyad Ag Ghali, du GSIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Il était en effet au gouvernement, au début des années 1990, quand éclate la rébellion touareg avec Iyad Ag Ghali à sa tête. Néanmoins, les deux hommes ne se sont pas vus depuis une petite dizaine d'années.

Le second chef avec qui Bamako veut dialoguer, Amadou Koufa, est le leader de la katiba du Macina, qui déstabilise depuis 2015 le centre du Mali.

Pas de contact avec l’EIGS

En revanche, pour l'instant, aucune démarche n'a été entreprise en direction d'Abou Walid al-Sahraoui, chef de l'État islamique au grand Sahara. Dioncounda Traoré dit néanmoins ne pas y être opposé.

C’est un revirement pour Dioncounda Traoré qui était ces dernières années plutôt opposé à un dialogue avec ces groupes armés. Mais, il le reconnaît lui-même, c'était une autre période : « Si aujourd'hui on peut faire l'économie même d'un seul mort, il faut tenter de dialoguer », estime-t-il. Reste à établir un contact direct. C'est la première étape et ce n’est pas la plus simple. Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa sont méfiants, car ils se savent recherchés et craignent visiblement d'être piégés.
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