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Election en Guinée-Bissau : la CEDEAO prend acte des résultas, la Cour suprême ordonne un nouveau dépouillement du vote
Publié le dimanche 26 janvier 2020  |  aBamako.com
Jean-Claude
© Autre presse par DR
Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO
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Erreur d’appréciation, simple volonté d’en finir avec la crise post-électoral qui perdure, ou coup de pouce à un des protagonistes ? La sortie de la Commission de la Cedeao sur la situation post-électorale qui prévaut en Guinée-Bissau suscite beaucoup d’interrogation et suppute assez de commentaire dans ce pays. L’organe dirigé par Jean Claude Brou, a pris une position qui suscite beaucoup de commentaire quant à l’issue du second tour du scrutin présidentiel tenu le 29 décembre dernier.

Dans une déclaration qui a surpris plus d’un, la Commission de la Cedeao a salué la bonne tenue de ce scrutin, et pris acte des résultats proclamés par la Commission nationale électorale (Cne). Lesquels résultats déclarent élu le candidat du Madem, Umaro Sissoco Embalo. La CEDEAO invite, du reste, les institutions habilitées à aller au terme du processus en procédant à l’investiture du candidat déclaré élu.

Le hic, c’est que la Commission de la Cedeao, en adoptant cette posture, ne prend pas en compte le recours engagé auprès de la Cour suprême par le président et candidat du PAIGC, Domingos Siomes Pereira. Ironie du sort, à peine 24h après sa déclaration, la plus haute institution judiciaire de la Guinée-Bissau, qui fait office d’arbitre des élections, émet une décision contradictoire. La Cour suprême, dans cette décision, fait injonction, en effet, à la Cne, de refaire le dépouillement des opérations électorales du 29 décembre 2020. Ce qui indique clairement que les premiers résultats donnés ont été entachés d’irrégularités contrairement à la position de la Cedeao, qui s’est félicité de « l’organisation pacifique du scrutin dans des conditions jugées justes, équitables et transparentes ».

Cet imbroglio montre que la Cedeao s’est totalement mélangée dans le dossier bissau-guinéen. « La Commission a outrepassé ses prérogatives au - mépris de la souveraineté d’un état membre », s’indignent des dirigeants de la Société civile à Bissau où les populations vaquent tranquilles à leurs occupations non sans garder une oreille attentive à l’issue finale du contentieux électoral restant à solder.

Pourquoi la Commission de la Cedeao a-t-elle précipité sa déclaration ? Pourquoi n’a-t-elle pas attendu la décision de la Cour suprême saisie avant de se prononcer ? Voici les questions que se posent les populations sur le sujet, tandis que les partisans des deux candidats attendent de savoir ce qui va se passer après les injonctions faite à la Cne.

Le fait certain, c’est que les résultats du scrutin du 29 décembre déclarés par la Cne sont annulés jusqu’au terme du dépouillement qui va reprendre incessamment.

Ces résultats avait donné pour gagnant des élections le candidat Umaro Sissoco Embalo par 53,55 des suffrages exprimés contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC, qui contrôle le Parlement.



F.D.B
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