« Il y a une volonté de pénétration de la katiba Macina dans cette région poreuse à la frontière du Burkina Faso », assure un diplomate français
En fin d’année dernière, la France a placé en zone rouge, formellement déconseillée aux voyageurs, la région frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso en raison de la menace terroriste. Les armées de ces deux pays ont renforcé la sécurité dans la zone pour ne pas laisser s’installer de nouveaux foyers jihadistes. Samedi, le poste de Yendéré, proche de la frontière, a été attaqué pour la seconde fois en dix mois, sans faire de victime.
Dans le village d’Alidougou, les habitants ont été réveillés au son du canon, le 4 janvier. L’armée burkinabè a mené un raid aérien et terrestre dont l’objectif était, selon l’Etat-major, d’anéantir une cellule terroriste repliée dans une zone forestière attenante. Cette opération menée au sud-ouest du Burkina Faso, à moins de 10 km de la Côte d’Ivoire, a suscité le mécontentement des autorités à Abidjan, non informées, qui ont mis leurs troupes en alerte le long de la frontière.
Les choses semblent rentrées dans l’ordre après le déplacement à Ouagadougou du chef d’Etat-major général de l’armée ivoirienne, Lassina Doumbia, cinq jours plus tard. Les deux pays ont annoncé...