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Occupation anarchique des places publiques de Ouenzzindougou : CIDO va en guerre contre les spéculateurs fonciers
Publié le lundi 27 janvier 2020  |  Le 22 Septembre
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« Lutte contre la spéculation dans la commune rurale du Mandé : Ouenzzindougou (Place publiques, place libres, marché et cimetière) » tel est thème d’une conférence de presse organisée par le Comité d'initiative pour le développement de Ouenzzindougou (CIDO). C’était ce lundi, 20 janvier 2020 à la Maison de presse. Elle était animée par Me Mohamed Aly Bathily qui, était épaulé par le président du CIDO, Boubacar Tangara et l’avocat du CIDO, Me Hamidou Maiga.
Pour Boubacar tangara Tangara, l’objectif de cette rencontre est de dénoncer le caractère peu orthodoxe de certaines personnes du Ouenzzindougou face aux espaces publics. A ses dires, le lotissement de Ouenzzindougou existe depuis plus de 40 ans. Ce qui est une référence au Mali avec plusieurs places publiques à peu près 45 places publiques. Aujourd'hui nous avons moins de 15 de ces espaces, tous vendus par les spéculateurs fonciers en complicité avec le chef du village, explique t-il. ‘’En 2014 le maire avait ordonné de morceler ces dits espaces publiques et le bulletin de 12 espaces a été donné par le préfet de Kati, sur la base du faux et de son usage, en connivence avec le les autorités intérimaires et le chef du village. Or, l’article 10 des Collectivités territoriales stipule que l'autorité intérimaire ne peut pas ordonner la vente des parcelles à plus fortes raison que des espaces publics d'une commune’’, a-t-il rappelé.
Quant au marché, il dira que 2965 hangars ont été construits et vendues chacune à 1500f et 236 magasins vendus à 150 000 FCFA par le chef du quartier pour motif de clôturer le cimetière. Pire encore, ces mêmes autorités locales ont vendu une partie du cimetière sur la base d’un faux document établi au nom des populations de Ouenzzindougou.
Les témoignages

Le président de la jeunesse d’Ouenzzindougou, Jean Gonsogo : ‘’la jeunesse n'a aucunement ordonné la vente des espaces publics de la commune’’. Ainsi s’ensuivront les témoignages du représentant de l’ancien maire Moussa Camara, du conseiller du chef de village, Moussa Keita, de la présidente des femmes, Mme Keita Alimatou Coulibaly, des les autorités religieuses de Ouenzzindougou qui ont tous exprimé leur mécontentement suite à la vente des espaces publics de Ouenzzindougou. ‘’Nous soutenons les enfants dans la lutte contre cette vente illégale des espaces publics’’.

Quant à l’avocat du CIDO, Me Maiga, il a souligné qu’une plainte a été déposée au niveau du pôle économique contre le chef de village suite à la vente d'une partie du marché. Il a affirmé qu’ils feront tout pour tirer cette affaire au clair.

Pour Bathily, ces ventes d’espaces publics ne sont pas une affaire d'une seule personne, mais c'est une bande organisée par les différents chefs d'exécutifs des communes.
Me Bathily sans équivoque, a laissé entendre que les autorités malienne ne respectent aucunement la loi. Et ce sont les plus riches qui donnent sur tous les plans.
Les religieux attaqués par Bathily : ''Si tu vois que Haidara et Dicko sont plus écoutés c'est dû à la défaillance de la loi et si on ne fait rien le Mali risque de s'effondrer un jour''.
Le ministre Salif de la sécurité intérieure indexé : ''Depuis la nomination de Salif Traoré à la tête du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, aucun document foncier n'a été vérifié par les services judicaires du département. Les faux documents fonciers sont défendus par le ministre Salif '', regrette Me Mohamed Aly Bathily.
Bréhima DIALLO
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