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Face à l’occupation de leurs localités : Les ressortissants de Douentza expriment leur indignation
Publié le lundi 18 juin 2012   |  Le 22 Septembre




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L’occupation du Cercle de Douentza, à 100%, par le MNLA, semble occultée par celle des régions du Nord de notre pays. C’est ce qu’estiment les ressortissants de ce cercle à Bamako. Face à cette situation, ils ont exprimé leur indignation au cours d’un point de presse que le Comité de crise de l’Association des ressortissants du cercle de Douentza, Deental, a organisé le samedi 16 juin dernier au CICB.

Cette rencontre avec les journalistes était animée par le Président de Deental, Amadou Goïta, entouré par l’Honorable Dicko Fatoumata Dicko, député élue à Douentza, de l’Honorable Elias Goro, du Vice-président de Deental, Abdoulaye Sidi Dicko, et de plusieurs autres membres de l’association.

Dans son entrée en matière, le Président de Deental a donné le ton: «depuis le 2 avril 2012, le cercle de Douentza est occupé, comme les régions de Kidal, Gao et Tombouctou. Sa population subit les mêmes attaques et les mêmes exactions. Les conséquences, sur tous les plans, sont également pareilles. Et, pourtant, nous avons observé, comme tout le monde, qu’un sort différent lui était réservé par l’Etat, les médias et les associations ou organisations civiles à caractère humanitaire». Manifestement, c’est ce constat amer qui a suscité chez les responsables de l’association Deental indignation et désappointement. Le désarroi et l’incompréhension émanaient également des propos du Président Goïta face au traitement parcellaire de l’information et la gestion, tout aussi discriminatoire, des conséquences de l’occupation. C’est pour cette raison qu’il a regretté que «toutes les aides et mesures d’accompagnement vers les populations des zones occupées ont été décidées et exécutées sans aucune prise en compte du cas du cercle de Douentza».

Pourtant, les populations du cercle vivent au quotidien, les mêmes difficultés que celles du Nord du Mali et subissent les mêmes tracasseries et exactions qu’elles. Pour preuve, il a listé, depuis le 24 novembre 2011, après l’enlèvement de deux Français à Hombori, les cas d’enlèvements de biens, publics et privés, les saccages, pillages et incendies des propriétés, de l’Etat comme des personnes privées. Ainsi, les 11, 12 et 13 mai 2012, les pillages et saccages généralisés aux TP, au Projet de la Biodiversité, à la Caisse des retraites, à la résidence du Directeur du CAP et l’enlèvement d’une moto au PDI-MELM, d’une Toyota Hilux au Projet de la Biodiversité, d’une Nissan au service de l’Agriculture, de bien d’autres biens dans les hôtels et l’enlèvement des véhicules de la Brigade de Gendarmerie et de la Préfecture.

Le conférencier a poursuivi le tableau sombre de la situation actuelle de son cercle. A l’entendre, il n’y a ni école, ni soins de santé, avec toutes les conséquences néfastes qui en découlent. «Deux femmes sont décédées pendant l’accouchement au CSCOM de Kikara, chef-lieu de la commune de Gandamia, par manque d’assistance de personnel de santé. Les enfants sont, dans leur grande majorité, laissés à eux-mêmes, sans possibilités réelles de poursuivre leur formation», a-t-il dit. C’est pourquoi Deental a mis en place un Comité de crise, qui comprend aussi les députés, les maires et les élus municipaux présents à Bamako, afin de marquer sa solidarité avec les populations, d’initier, de mettre en œuvre et d’accompagner toute action de nature à soulager les populations et à corriger l’oubli.

A ce jour, le Comité a pu envoyer à Douentza 5 médecins et 4 infirmiers volontaires. Il s’agit aujourd’hui de mobiliser 7 médecins et 7 infirmiers, pour couvrir tous les arrondissements du cercle, et d’envoyer des produits pharmaceutiques et du petit matériel médical.

Youssouf Diallo

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