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Boubou Cissé en Boubou Cissé en casseur de grève
Publié le lundi 27 janvier 2020  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du calendrier d`Emission de Titres publics.
Bamako, le 25 janvier 2018. Le Radisson Blu Hôtel a servi de cadre à la cérémonie de lancement du calendrier d`Emission de Titres publics du Mali. La cérémonie organisée par le Trésor Public a été présidée par le Ministre de l`Economie et des Finances Dr Boubou CISSE.
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Après l’épisode des » sondages « , voilà le PM engagé dans une nouvelle dimension la difficile lutte contre les syndicats grévistes de l’enseignement. Au point que l’on s’interroge de partout. Mais que recherche exactement Boubou Cissé ?

A moins qu’il ne veuille casser la grève pour s’illustrer comme l’homme » politique majeur » du pays ou comme » le meilleur PM » de ces 6 dernières années, lui pour qui les statistiques semblent avoir de l’importance. Et qui oublie que le lumpenprolétariat, compte-tenu de nos réalités, cherche non pas des statistiques, mais à résoudre quotidiennement un calcul à trois chiffres : matin, midi, soir (pour les trois repas du jour).

En réalité, Boubou Cissé ne s’est- il pas engagé dans une véritable aventure qui le conduit dans un emballement politicomédiatique dont il se serait bien passé ?

Cette idée » fumante » d’illusionniste et de prestidigitateur de recruter de nouveaux enseignants sortis des IFM pour » casser » la grève des syndicats signataires du 15 octobre 2016 est, bien entendu, irréalisable. « Les retenues sont faites et si, dans deux semaines, les enseignants ne décident pas de retourner en classe, nous allons procéder à un recrutement exceptionnel de 15 000 enseignants »

Au-delà de l’indignation quelle a suscitée, car elle est amorale, elle sent le bricolage à plein nez et de surcroît menée à la hussarde, elle risque, en effet, de se retourner vite contre lui tel un boomerang. Déjà des voix se sont élevées parmi les hommes politiques, et pas n’importe lesquels, qui ont estimé que sa réaction est disproportionnée.

Aussi ces cibles, les sortants des IFM ont dénoncé une tentative de les enrôler dans une opération dirigée contre leurs aînés et qui ne les épargnera pas un jour.

Par ailleurs, le non- respect de ses engagement du 4 octobre et surtout le refus d’obtempérer aux directives du président de la République, le 5 octobre, » de remettre les grévistes dans leurs droits « , ont désarçonné plus d’un parmi les observateurs politiques et passablement courroucé les enseignants, les premiers concernés, qui ont aussitôt enclenché la grève de 14 jours, suivie d’une marche de protestation sur toute l’étendue du territoire national, le 23 janvier.

Cependant, son idée de recruter 15 000 sortants des IFM pour remplacer les 162 000 grévistes étaient, selon certaines sources, assorties d’une condition noyée par l’information principale?

Il semble, en effet, qu’il aurait ajouté que ce sera sous contrat en attendant l’aboutissement des négociations avec les grévistes. Toutefois, son but reste le même : réaliser un triptyque : – recruter et caser des chômeurs ; – casser la grève ; – parvenir à une reddition sans conditions des grévistes.

Faire, en somme, d’une pierre plusieurs coups. C’est cela qui a été retenu. Mais la fumée semble avoir fait long feu, à moins d’un rebondissement sous forme de reprise en main du dossier par le président IBK ou l’un de ses hommes clés comme dans l’affaire des » activistes coupeurs de route » d’août / septembre derniers. Sinon nous allons droit vers une » année noire « , » l’année blanche » ne signifiant plus grand chose dans la détresse de l’école malienne .Nous y reviendrons

Source : l’Indépendant
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