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Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Malick Coulibaly, sur ORTM1 : « Ne pas combattre énergiquement la corruption de nos jours, c’est de l’ignominie »
Publié le lundi 27 janvier 2020  |  Le Pays
Concertation
© aBamako.com par A S
Concertation entre le vérificateur général et le procureur de la République
Jeudi 20 décembre 2012 à lhôtel Al Farouk (Bamako) Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Malick Coulibaly
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Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly était l’invité de l’ORTM 1, le vendredi dernier. Il s’est prononcé sur les dossiers brûlants de la justice malienne, dont la lutte implacable contre la corruption, les « avions cloués au sol », l’affaire dite Amadou Aya Sanogo et coaccusés.


L’espoir pour une justice équitable, accessible et sans aucune ingérence du pouvoir exécutif est permis au Mali. Les propos tenus par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, lors de son passage sur les antennes de l’ORTM 1, le prouvent. Il a donné d’amples informations sur tous les dossiers brûlants de la justice malienne et a réitéré son engagement pour une justice saine au Mali.

Dans ses propos, le ministre Coulibaly a beaucoup insisté sur l’accessibilité et l’impartialité de la justice malienne. La justice ira jusqu’au bout dans la lutte contre la corruption. La lutte contre la corruption et la délinquance financière est le plus grand combat de la justice malienne depuis quelques mois. La tribune de l’ORTM1 a été l’occasion pour le Garde des Sceaux de réitérer sa ferme détermination d’aller jusqu’au bout. Il a tenu d’ailleurs à préciser que ce combat contre la corruption « n’est pas un feu de paille ni un spectacle ». Pour cet ancien magistrat, lui et ses éléments travaillent avec objectivité, avec rigueur et dans la durée. Leur objectif : faire en sorte qu’il y ait un peu de retenu par rapport à la chose publique. Selon Me Coulibaly, ne pas lutter efficacement contre la corruption actuellement est pire qu’une irresponsabilité. « Au regard de l’état de déliquescence de notre État, au regard du mauvais rôle joué par la délinquance financière dans cet état de déliquescence, ne pas combattre énergiquement la corruption, de nos jours, c’est de l’ignominie », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il tenu à préciser que ce combat n’est « dirigé contre personne ni au profit de qui que ce soit, mais pour l’intérêt de tous les Maliens ». La question du bras de fer entre l’OCLEI et la SYNTADE a également été évoquée lors de cette émission. À ce niveau, le ministre de la Justice a formulé son vœu pour l’élargissement de la liste des assujettis au dépôt des déclarations de biens.

Des nouvelles sur le dossier des « avions cloués au sol » dans les prochains jours

Le dossier des « avions cloués au sol » évolue et bientôt les populations auront beaucoup plus de détail là-dessus. C’est en tout cas ce qu’a déclaré l’ancien président de la CNDH. Ce n’est pas tout : les Maliens seront aussi édifiés sur les dossiers d’acquisition de l’avion présidentiel et d’équipements militaires.

Vers une indemnisation des victimes dans l’affaire dite Amadou Aya Sanogo

Parlant de l’affaire Amadou Aya Sanogo, le ministre Coulibaly a expliqué les raisons pour lesquelles le gouvernement a sollicité, auprès du parquet, le report du procès qui était prévu pour le 13 janvier dernier. « Le ministre Dembélé avait déposé sa démission, mais pour des raisons d’intérêt national de sécurité, nous avons requis du parquet le report du procès pour permettre au ministre de la Défense de continuer à mieux rebâtir l’armée nationale », a-t-il précisé. Concernant le tweet du porte-parole du gouvernement qui a provoqué la colère des syndicats de magistrats, Malick Coulibaly a été on ne peut plus clair : « Le ministre Sangaré a tweeté à titre personnel pour informer son réseau de communiquant à lui-même. Donc son tweet n’engage pas le gouvernement et ce n’est pas une communication gouvernementale. Il n’a fait que reprendre l’argumentaire du parquet général suite à notre demande de report du procès ». À en croire le Garde des Sceaux, on tend vers un processus d’indemnisation des victimes dans cette affaire dite « des bérets rouges ».

Sur la mise en liberté provisoire des détenus, le ministre a précisé qu’il revient à la Chambre d’Accusation d’en décider souverainement de les libérer ou pas. Elle ne sera donc pas influencée par qui que ce soit. « Je ne peux pas, à 30 et quelques années, renoncer à l’une des plus belles carrières de la magistrature et me prémunir aujourd’hui du drapeau de champion de celui qui bafoue l’indépendance de la justice. J’ai une conviction forte : la justice doit être indépendante. », a-t-il rassuré.

Avant de terminer, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly a promis d’aller jusqu’au bout pour une justice tant rêvée au Mali. « Nous comptons aller jusqu’au bout, parce que nous n’avons même pas le choix », a-t-il déclaré. Aux justiciables maliens, le Garde des Sceaux lance un message fort : « Il faut faire confiance à la justice, il faut exercer les voies de recours… Il faut se battre pour ses droits à la régulière ».

Retenons que d’autres sujets, dont la Loi d’orientation et de programmation, les conditions d’incarcération, la sécurisation de la prison de Niono, les PV et reçus au niveau de la circulation routière, ont été aussi abordés lors de l’émission.

Boureima Guindo

LE PAYS
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