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50 jeunes femmes leaders au cœur de la réforme du secteur de la sécurité et du désarmement-démobilisation-réinsertion
Publié le lundi 27 janvier 2020  |  Le 26 Mars
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Les 14 et 15 janvier derniers à Bamako, un atelier d’information et de sensibilisation de deux jours à eu lieu sur la « participation des jeunes filles et femmes dans le processus RSS-DDR ». Adressé à 50 femmes du Réseau National pour le Développement des Jeunes filles et Femmes du Mali (RENADJEF), il a été organisé avec l’appui technique et financier de la MINUSMA, à travers sa Section en charge de la Réforme du secteur de la sécurité et du Désarmement, démobilisation et réinsertion/réintégration (RSS-DDR).

Le principe de cet atelier, était de développer les connaissances de femmes membres de la société civile malienne, sur les concepts et les processus de la RSS et du DDR, à travers des communications d’experts en la matière. L’initiative vise à sensibiliser le maximum d’organisations de la société civile (OSC) sur le thème et l’évolution des processus en cours.

Au nombre de 50 et venues de Bamako, Koulikoro, Kayes, Sikasso et Ségou, les femmes et jeunes filles représentant une dizaine d’associations membres du RENADJEF ont été formées sur le concept, les caractéristiques et les différents aspects du processus de la RSS : le rôle des acteurs étatiques et non étatiques, le concept et le processus du DDR, et le rôle de la MINUSMA dans le processus de RSS/DDR au Mali. Les participantes ont aussi été édifiées sur l’importance de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issue du processus d’Alger, les Résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, la 2480 (2019) qui mandate la MINUSMA, et la 1325 (2000) sur « Femme Paix et Sécurité ».

Pour le conférencier Mamadou Konaté, la RSS et le processus DDR sont des thèmes encore méconnus par une grande partie des citoyens. La session de sensibilisation et de communication a ainsi permis de dissiper la confusion sur certains concepts et de faire comprendre les termes techniques, habilitant ainsi la société civile à jouer un rôle efficace dans la gouvernance.

Une méthode participative pour mieux expliquer et mieux comprendre

Des groupes de travail ont animé les sessions. Les jeux de questions-réponses ont permis aux participantes de décortiquer davantage l’Accord pour la paix et la réconciliation, les causes qui entravent sa mise en œuvre, ce que signifie la stabilisation au centre du pays pour les jeunes. De même les thèmes, notamment, sur la police territoriale, le cantonnement, les compétences décentralisées ont aussi été abordés. D’autres thèmes tels que, Forces armées reconstituées, redéploiement des Forces de Défense et Sécurité (FDS), Zone de développement des régions du Nord, ou encore Intégration des ex-combattants selon les grades, ont aussi été abordés.

Dans l’ensemble, les participantes ont apprécié les échanges sur le rôle de veille des organisations de la société civile sur l’action publique dans la mise en œuvre du processus de RSS, et ce qu’elles peuvent entreprendre pour influencer positivement la prise de décision et les politiques publiques. Certaines participantes ont évoqué la portée de l’action civile dans les violations des droits de l’homme, la violence basée sur le genre ou les dépenses militaires. Les membres de la société civile ont pu examiner la cartographie du Secteur de la Sécurité au Mali et appréhender la place du genre dans le processus de la RSS/DDR. Enfin, les jeunes présentes ont longuement échangé sur leurs acquis et leur rôle dans le processus de paix au Mali.

L’importance de s’adresser aux jeunes femmes…

La situation sécuritaire au Mali reste préoccupante, en particulier au Nord et au Centre du pays. Ceci, rend impératif l’élaboration et la mise en œuvre d’une réforme du secteur de la sécurité dans le pays. Représentant environ 62% de la population, la jeunesse malienne de façon générale et les jeunes femmes, qui œuvrent pour le retour de la paix et de la sécurité en particulier, ont un rôle prépondérant à jouer dans les débats en cours sur le sujet. C’est dans ce cadre que le Réseau National pour le Développement des Jeunes filles et Femmes du Mali (RENADJEF) avec l’appui technique et financier de la MINUSMA a organisé un atelier d’information et de renforcement de capacité des femmes et jeunes filles issues d’organisations de la société civile (OSC) sur leurs rôles dans les processus de la réforme du secteur de la sécurité et du Désarmement Démobilisation Réintégration.

« Les jeunes, représentant une tranche importante de la population y compris des personnes vulnérables, ont participé d’une façon ou d’une autre dans les conflits au Mali à travers, l’adhésion à des groupes violents, mais ils ont subi de lourdes conséquences, notamment les femmes, » a déclaré Mme AichatouWaletAltanata, conseillère à la Commission Nationale du DDR (CNDDR). L’atelier, a-t-elle ajouté, « aidera les jeunes femmes à devenir des acteurs réels de la paix et à trouver leurs places dans le processus RSS-DDR en particulier et dans l’Accord pour la paix en général ».

Selon la présidente du mouvement jeunes talents, Jamila Traore, l’atelier permettra aux organisations de la société civile et aux partenaires de mise en œuvre de la RSS/DDR, de mieux collaborer avec les autorités maliennes afin de maintenir la paix au Mali. Après cet atelier, dit-elle, « je me sens concerné et acteur principal face au manque de communications sur le sujet ». Elle a souhaité que des occasions comme cela se multiplient pour pouvoir impacter sur le bon déroulement des différents processus RSS et DDR.

Avant de clore la session de sensibilisation et d’information, l’officier en charge de la section RSS-DDR, Francis Somda, a félicité les jeunes femmes et filles pour leur engagement pour la paix au Mali. Il a également souligné la disponibilité de la section RSS-DDR à les soutenir dans leurs futures activités visant à mieux comprendre et faire comprendre le mandat de la MINUSMA, l’Accord pour la paix et réconciliation au Mali. Ceci, afin qu’elles puissent jouer plus efficacement leur rôle dans le processus de RSS et DDR au Mali.

Lancement des activités du ‘’ New African Leaders For Agribusiness’’ (NALA): Au nom des femmes…

Le Conseil National du Patronat du Mali a abrité vendredi dernier la cérémonie de lancement officiel des activités du réseau des nouveaux leaders de l’agrobusiness en Afrique (NALA).

La rencontre a été présidée par M. Yaya Sangaré, ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gouvernement, en présence de M. Mamadou Sinsy Coulibaly, président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), M. Cyrile Hcar, président de l’Organisation Patronale des Industriels du Mali(OPI), Mme Aichata Diakité, présidente de ‘’ New African Leaders For Agribusiness’’ (NALA), les industriels du Mali et plusieurs autres invités

Il s’agissait pour les femmes entrepreneures à travers cette rencontre, de lancer leurs activités au titre de l’année 2020. Cela, en vue non seulement, d’améliorer leurs capacités économiques et financières, d’accroitre leur productivité dans les différents secteurs de développement mais aussi, d’assurer la prise en compte de leur contribution dans économie nationale.

Dans son intervention, Mme Aichata Diakité, présidente de New African Leaders For Agri business (NALA) a rappelé que depuis des siècles, notre pays comme d’autres Africains s’est servi du secteur agricole pour soutenir la croissance économique afin de sortir ces dits pays de spirale de la pauvreté

Selon elle, en Afrique, l’agriculture représente 65 % qui sont d’autant plus important dans notre pays, compte tenu de l’importance du monde rural qui concerne 70% de la population active malienne mais représente seulement 40,9% du PIB national.

Elle a aussi fait savoir que la population urbaine augmente rapidement et la nourrir impliquera de bénéficier de plus de produits agricoles transformés et de meilleure qualité. « Cette dynamique est déjà tracée et on observe l’apparition de plusieurs entreprises agro-industrielles, cosmétiques et autres positionnées sur la chaine de valeur et dirigées par des jeunes femmes et hommes, ayant pour ambition première de contribuer à la croissance économique inclusive de leur pays », a-t-elle ajouté.

La présidente de NALA dira ensuite que son réseau œuvrera à promouvoir la compétitivité et la productivité des entreprises et du secteur agroalimentaire et cosmétiques engagés dans la valorisation des produits locaux. A cela s’ajoute à l’accès aux marchés nationaux, sous régionaux et internationaux, au financement et promouvoir l’entrepreneuriat agricole auprès de la jeunesse et des femmes.

« Nous ne resterons pas qu’entre femmes, l’association est ouverte à tous hommes et femmes entrepreneurs, industriels touchés concernés par notre cause » a conclu Mme Diakité.

Yaya Sangaré, ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gouvernement a pour sa part réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les femmes entrepreneures de notre pays parce-que, indiquera-t-il, « votre initiative s’inscrit en droite ligne de la politique de la promotion du ‘’Made in Mali’ ’prônée par le président de la République qui encourage l’ensemble des membres du gouvernement à consommer davantage malien pour aider les producteurs, les transformateurs maliens, afin qu’ils participent de manière significative au développement économique et social de notre pays »
Il a enfin dit être convaincu que les femmes battantes et entrepreneures de notre pays constituent des agents à fort potentiel de développement économique de notre pays.

Abdoul Karim Sanogo
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