La ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Dr. Diakité Aïssata Traoré, à peine remise des émotions de son élévation au grade d’Officier de l’Ordre national par le président de la République, a pris la route pour répondre à l’invitation des femmes de Kayes, réunies au sein d’un collectif. Au terme de deux journées marathon, de samedi à dimanche, la ministre s’est imprégnée des réalités du quotidien des femmes de la Cité des Rails, pour envisager avec elles les possibilités de mise en œuvre d’activités génératrices de revenus, dans des perspectives d’autonomisation.
Les femmes de Kayes, après avoir pris conscience de la problématique de l’absence de leadership au sein de la CAFO ces dernières années, ont décidé de constituer un collectif qui serait leur référence. Ce regroupement a la particularité de ne pas être dirigée par une présidente (pour éviter d’éventuelles incompréhensions) mais de conférer le pouvoir à une porte-parole de porter ses décisions en public.
Le gouverneur de la région, Mahamadou Zoumana Sidibé, qui a cru en elles, s’est engagé à accompagner les femmes de la première Région dans leur combat pour la cohésion sociale, prônée par la ministre, dont le but essentiel de la mission est de soutenir, conseiller et éclairer les Kayesiennes dans leur quête de promotion et d’autonomisation.
Au nom du collectif, Mme Adam Maïga a axé son intervention sur les contraintes liées à l’autonomisation de la région telles que l’insécurité socio-économique, la crise scolaire, la nom opérationnalisation du chemin de fer de Bamako à Dakar via Kayes, l’insécurité des équipements et matériels de transformation et de conservation des produits agricoles, la non prise en compte des activités génératrices de revenus, les disparités entre sexes pour l’accès à la terre, à l’insuffisance des périmètres maraichères pour les femmes, les conséquences de la migration et les nombreuses formes de violences basées sur le genre.
Le relais a été naturellement pris par la Cheffe du Service social de l’Armée de Kayes, lieutenant Mariam Diallo qui, dans un véritable cri du cœur, a appelé l’attention de la ministre face sur la situation de vulnérabilité que vivent les veuves et orphelins des militaires décédés en défendant la patrie. Sans oublier les femmes handicapées, en butte à la reconnaissance de leurs droits et aux problèmes de leur bien-être, notamment dans les lieux d’accouchement.
Dans un langage simple et clair, la ministre de la Promotion de la femme, Dr. Diakité Aïssata Kassa Traoré a expliqué que « le Nous est toujours plus constructif que le Je et le Moi ». Une façon pour elle de convier les femmes à la solidarité et à travailler pour le développement économique du pays et à bannir la division.
Elle a relevé avec intérêt que les femmes maliennes jouent un rôle clé dans leurs foyers et au-delà, dans la communauté tout entière. C’est pourquoi, visiblement fière de ses sœurs de Kayes qui ont décidé de s’engager pour la paix dans la région, Dr. Diakité Aïssata affirme que si toutes les femmes en faisaient autant pour la paix, le Mali serait un havre de paix car, selon elle « aucun bonheur n’est possible sans la paix et la division n’est que source de problèmes».
D’où le thème du 8 mars 2020 qui est » Soutien aux Famas », révélé pour la circonstance par la ministre.
La Missionnaire pour la promotion de la Femme indiquera, à cette occasion, que « les femmes constituent la majorité démographique du Mali et occupent une place de choix, dans la mission assignée au département, à travers notamment leur implication dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les activités génératrices de revenus, l’amélioration des moyens d’existence et le bien-être général ».
C’est dans cette logique que le ministère a élaboré des projets et programmes de développement. Il s’agit, entre autres, du Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Epanouissement de l’Enfant (FAFE), du Projet d’Autonomisation des femmes et dividendes démographiques au Sahel (SWEDD), du Programme d’autonomisation de la femme à travers la chaîne de valeur Karité, le Programme de développement des plateformes multifonctionnelles, le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), pour ne citer que cela.
En l’occurrence, Dr. Diakité a demandé l’engagement de toutes les femmes à rester unies pour aller de l’avant dans les fonctions électives, qui approchent et dans la lutte contre les violences basées sur le genre dont son département vient de mettre en place un programme national visant l’abandon des violences basées sur le genre, dirigé par Dr. Kéita Fadima Tall.
Pour encourager les femmes de Kayes, la ministre affirme avoir vu et entendu beaucoup de choses et avoir pris bonne note.
Et pour bien boucler la boucle, Dr. Diakité Aïssata Traoré a offert aux femmes des équipements complets d’une plateforme multifonctionnelle et d’une décortiqueuse, des moustiquaires et calendriers.
Une rencontre qui s’est soldée sur de solides notes d’espoir et des promesses d’engagement volontariste.