Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

CMA: des réserves au boycott du scrutin
Publié le mardi 28 janvier 2020  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMA sur la situation à Kidal
Les membres de la Coordination des Mouvements de l`Azawad (CMA) ont animé une conférence de presse le 18 Octobre 2016, afin de partager avec les journalistes, la situation de Kidal
Comment


Le Comité du directeur de la Coordination des mouvements armés-CMA-s’est prononcé sur la convocation du collège électoral pour la tenue des élections législatives. Dans un communiqué rendu public le samedi 25 janvier, les ex-rebelles posent trois réserves pour leur participation à ce scrutin. Pour eux, il n’est pas question de tenir ces élections sur la base des anciennes circonscriptions qui ne prennent pas en compte les régions nouvelles créées. Aussi, ils exigent la participation des réfugiés et déplacés internes à ce processus de consultation électorale en vue du renouvellement du mandat de l’Assemblée nationale qui a constitutionnellement pris fin depuis décembre 2018. Ce, tout en rappelant tous les dangers que représente pour les acquis de la stabilité encore précaire, la mise en œuvre des courants antagoniques qu’engendrent les campagnes électorales.




COMMUNIQUE N°004/CD/CMA/2020

Relatif à la convocation du Collège électoral pour la tenue des élections législatives

La CMA informe l’opinion nationale et internationale, conformément à toutes les positions observées depuis 2017 dans ce cadre qu’elle ne peut participer dans les conditions du calendrier actuel à des élections dont le collège est déjà convoqué pour un premier tour du scrutin fixé au 29 Mars 2020.

Nonobstant la prise en compte du bien-fondé de la Résolution n°1 du Dialogue National Inclusif portant sur la nécessité d’organiser dans les meilleurs délais des élections législatives, la CMA réaffirme que sa participation reste sous réserves de :

– La diligence d’engager le processus de la réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif,

– La prise en compte et en charge dans le prochain processus électoral des Régions de Taoudéni et de Ménaka en plus des Cercles d’El-Moustarat et d’Achibogho dont l’organisation territoriale a été adoptée par le Gouvernement en Conseil de Ministres depuis le 28 Février 2018,

– La possibilité de faire participer les centaines des milliers des réfugiés et déplacés internes.

La CMA ne peut indéfiniment cautionner qu’une importante frange de la population puisse encore être privée pendant un autre quinquennat de ses droits civiques et de ses chances à participer à la construction législative de la nation.

Elle ne peut outre mesures ignorer les dispositions de l’Accord qui stipule en son Titre I dans le cadre des mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance Chapitre 2 – Article 5 – Paragraphe 3 – Alinéa 3 « une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales ».

La CMA rappelle par ailleurs, tous les dangers que représente pour les acquis de la stabilité encore précaire, la mise en œuvre des courants antagoniques qu’engendrent les campagnes électorales partisanes, en particulier celles qui ne donnent pas chances égales aux éventuels postulants. Un tel engagement serait de nature à saper dans le contexte présent tous les efforts de réconciliation engagés avec leurs corolaires de détérioration des arrangements sécuritaires et une totale opacité des opérations électorales.

La CMA demande au gouvernement de reconsidérer la mise en instance répétée des dispositions de l’Accord de Paix et la Réconciliation au Mali issus du processus d’Alger sous prétexte d’incompatibilités de calendriers unilatéralement arrêtés et cela dans un contexte de redynamisation parrainé par les recommandations des assises de haut niveau tenues à Bamako le 19 Janvier 2020.

La CMA exhorte la Médiation Internationale et toutes les parties prenantes en vue d’intercéder auprès du Gouvernement du Mali contre la propension à la violation de l’Accord signé le 20 Juin 2015 en lieux et places du respect des engagements endossés et déclinés par feuilles de route consensuelles qui priorisent les actions adossées au Comité de Suivi de l’Accord comme gage et repère de confiance nécessaires.

Fait à Kidal le 25 Janvier 2020

Le Porte-Parole de la CMA

Eouari Brahim AG EOUEGH

Source : Info-Matin
Commentaires