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Coupe CAF : La grosse désillusion du Djoliba
Publié le mercredi 29 janvier 2020  |  L’Essor
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© aBamako.com par FS
Coupe CAF: Le Djoliba AC domine Bidwest Wits 1-0
Pour le compte de la deuxième journée des matches de poule de la coupe CAF, le Djolba AC a battu Bidvest Wits par 1-0 à Bamako.
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Dominer ne suffit pas pour gagner. Les Rouges l’ont appris à leurs dépens, dimanche face aux Libyens d’Al-Nasr, au compte de la 5è journée de la phase de poules de la C2

Il est 20h55, dimanche 26 janvier, au stade du 26 Mars, quand l’arbitre angolais Helder Martins Rodrigues de Carvalho siffle la fin de la rencontre Djoliba-Al Nasr (0-1). Les joueurs de Benghazi et quelques officiels dans les tribunes explosent de joie. Dans le camp du Djoliba, tous les joueurs s’effondrent sur la pelouse, alors que les supporters sont réduits au silence dans les gradins.
La déception est immense et l’atmosphère très lourde.

Personne ne comprend ou plutôt ne s’explique ce qui vient de se passer, à savoir la défaite 0-1 face à Al-Nasr, synonyme d’élimination pour les Rouges. Les inconditionnels s’attendaient à tout sauf une déconvenue devant les Libyens que les protégés de Georges Kouadio avaient accrochés 1-1 à l’aller, disputé au Caire. Pour cette 5è et avant-dernière journée de la phase de poules, le Djoliba avait besoin d’un succès pour valider son ticket pour les quarts de finale. à défaut, l’équipe pouvait se contenter d’un match nul et aller chercher sa qualification en Afrique du Sud, lors de la dernière journée, face à Bidvest. Non seulement le capitaine Seydou Diallo et ses partenaires n’ont pas réussi à gagner, mais pire, ils se sont inclinés 0-1, face à leurs concurrents directs dans la course à la qualification.

Après une première période soldée sur le score de 0-0, tout bascule pour les Djolibistes peu après l’heure de jeu. Muetaz Husayn marque contre le cours du jeu et permet aux siens de mener au tableau d’affichage (68è min). Pendant 22 minutes, les Rouges vont courir derrière l’égalisation, mais en vain. à chaque fois, ils buteront, soit sur le double rideau défensif des Libyens, soit sur le gardien Fathi Abdullah, impérial dans ses buts. Score final : 1-0 pour les visiteurs que l’on n’imaginait pas capables de renverser la vapeur, après avoir concédé le nul à l’aller. à la fin de la rencontre, les joueurs du Djoliba sont tous restés sur la pelouse et il faudra l’intervention du coach Georges Kouadio pour voir le capitaine Seydou Diallo et ses coéquipiers quitter le rectangle vert et rejoindre les vestiaires. Quelques minutes plus tard en conférence de presse, le technicien ivoirien a tenté d’expliquer ce qui s’est passé. «C’est une grande déception pour moi.

Je pensais, en venant ce soir au stade (dimanche, ndlr), que j’avais la possibilité de gagner ce match. Sincèrement, je n’ai douté de rien. Malheureusement, le score est à l’avantage de l’adversaire. Il faut dire que nous avons péché par la jeunesse de notre attaque», avouera Georges Kouadio. «Aujourd’hui, renchérira le technicien, je me rends compte qu’il y a eu quatre ans sans championnat. Il y a un certain rythme qu’une équipe doit avoir, mais le Djoliba a fait ce qu’il pouvait. Nous n’avons pas déjoué. Nous avons joué et attaqué pendant toute la rencontre. Je suis très déçu que l’aventure s’arrête là. Mais ainsi va la vie. On va se remobiliser pour nous occuper de nos affaires locales. Pour moi, on pouvait être en quart de finale.»

Dimanche, le Djoliba a dominé dans le jeu, mais en football, dominer ne suffit pas souvent pour gagner. Et les Rouges l’ont appris à leurs dépens. Mais la domination des joueurs de Georges Kouadio ne doit pas cacher les déchets techniques étalés par Seydou Diallo et ses coéquipiers, surtout sur le plan offensif. Dans ce secteur, le manque de percussion et de concentration devant les buts a été criard. Certes, le milieu de terrain Sambou Sissoko et ses partenaires ont mis le pied sur le ballon dès le coup d’envoi de la rencontre, mais ils ont eu toutes les peines du monde à s’approcher des buts du gardien, Fathi Abdullah. Sur le plan tactique également, il y a eu des défaillances dans le jeu des Djolibistes qui ont été contraints de procéder par des contres par leurs adversaires.

En première période, on notera tout de même quelques alertes pour le Djoliba, notamment cette tentative de Barou Sanogo au-dessus de la barre transversale (10è min), celle de l’ailier Ousmane Coulibaly, claquée en corner par le gardien adverse (13è min) ou encore ce bon centre de Souleymane Coulibaly qui ne trouvera aucun preneur dans la surface de réparation (16è min). El Hadji Salim Bah aurait également pu délivrer ses coéquipiers sur cette belle frappe, mais le ballon passera à quelques centimètres du poteau (31è min). La seule véritable occasion d’Al-Nasr interviendra après la demi-heure, un corner d’Ahmed Alharam repoussé de la tête sur la ligne par Seydou Diallo (34è min).

Au retour des vestiaires, les deux équipes engagent une bataille au milieu de terrain. Barou Sanogo ouvre les hostilités pour le Djoliba, avec un tir puissant qui survole la barre transversale du gardien Fathi Abdullah (56è min). Quelques minutes plus tard, Al Nasr réplique par Muetaz Husayn, dont le centre est repoussé par Seydou Diallo (58è min). à l’heure de jeu, les Libyens reviennent à la charge. Suite à une contre-attaque, le même ailier Muetaz Husayn pénètre dans la surface djolibiste, avant d’effectuer un centre en retrait pour trois partenaires qui sont trop courts (60è min).

Ce n’est que partie remise pour les joueurs d’Elkikli Mohamed. En effet, sur une action identique, le capitaine Khalid Almaryami pénètre dans la surface djolibiste et délivre une passe en retrait à Muetaz Husayn qui marque d’une frappe instantanée (68è min, 1-0). Silence de mort au stade du 26 Mars. Jusque-là, le groupe musical du Djoliba et la troupe de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM) avaient bien joué leur rôle de 12è homme. Les deux groupes chantaient et dansaient au son de divers instruments de musique, mais tout s’est arrêté après l’ouverture du score par les visiteurs. Et malheureusement pour les inconditionnels, rien ne bougera encore au tableau d’affichage, avant le coup de sifflet final de l’arbitre angolais, Helder Martins Rodrigues de Carvalho. Quelle désillusion !
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