La ministre française de la Défense était à Washington pour tenter de convaincre les Américains de rester dans cette vaste zone conflictuelle du nord de l’Afrique. Si Florence Parly assure que ces rencontres ont été utiles, les Américains eux assurent qu’aucune décision n’a encore été prise.
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« Nos échanges ont été extrêmement fructueux, je crois qu’il y a une vraie compréhension de l’enjeu du combat mené contre le terrorisme au Sahel », déclare la ministre française au terme de son séjour à Washington. Florence Parly a rencontré son homologue Mark Esper, le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien et des membres du Congrès. Et elle ajoute : « j’ai informé les Américains des conclusions du récent sommet du G5 à Pau, je pense que cela éclairera utilement la décision qu’ils doivent prendre. »
Interrogé lundi, le secrétaire à la Défense a assuré que la décision américaine sur un éventuel retrait des troupes américaines du Sahel n’était pas encore prise, mais Mark Esper a pour mission de réduire et de réorganiser le déploiement extérieur de ses soldats et d’accroitre le dispositif militaire en Asie. Dans son plaidoyer, la ministre française a tenté de rassurer les Américains lassés par les guerres interminables qu’ils mènent à l’étranger : « c’est un conflit qui a des limites dans le temps », a estimé Florence Parly.
Autre argument qui porte auprès des États-Unis : le risque de voir la Chine et la Russie remplir le vide éventuellement laissé par les Américains. La ministre française a aussi trouvé des appuis au Congrès : plusieurs élus démocrates et républicains sont mobilisés pour le maintien de leurs troupes au Sahel.