Le mouvement vert, jaune, rouge a adressé une lettre ouverte au président de la République du Mali en fin de semaine sur la crise actuelle de pénurie de gaz domestique sur le marché dont “… Le Mali est aujourd’hui condamné à assister impuissant à un désastre environnemental“.
“Attendez quelques minutes encore, ce n’est pas encore prêts”, informe A. K., serveur dans un restaurant de la place. Après plusieurs minutes d’attente, il se voit retourner les mains vides dernière son comptoir sans les commandes d’omelettes de ses clients. Ceux-ci ont presque fini de prendre de leur petit déjeuner sans le plat commandé. Avec la pénurie de gaz, leurs cuisiniers sont retournés à leur fourneau à charbon de bois. Comme ce restaurant de la place, ils sont des milliers d’usagers à se rabattre, depuis plusieurs semaines, sur le charbon de bois ou du bois de chauffe pour leurs différents besoins.
Une crise qui n’a pas pourtant reçu encore un début de solution. Pourtant combien de temps encore ? Pour sa part, le Groupement des professionnels du gaz domestique face à la presse en début janvier, a éclairé sa position. Pour le président du groupement, Oudiari Diawara, “depuis octobre 2018, le trésor ne nous a pas payés. Aujourd’hui, nous sommes vidés financièrement de nos ressources. On a des problèmes de trésorerie. Tout notre argent se trouve du côté de l’Etat. On ne demande pas plus, on demande de nous rembourser pour qu’on puisse continuer à travailler. Le montant que l’Etat nous doit est 7 milliards de FCFA”.
Lourd tribut
Dans une lettre ouverte destinée au président IBK, le mouvement vert, jaune, rouge exprime son regret de constater que depuis bientôt deux mois, les foyers maliens n’ont plus accès au gaz domestique. Cette situation, alerte-t-il, “est d’autant plus grave que notre pays, déjà condamné à payer un lourd tribut au changement climatique, est condamné à assister impuissant à la disparition des dernières forêts qui lui donnent un semblant de couvert végétal”.
“Tout porte à croire que les forêts maliennes vont souffrir à cause de la mauvaise gouvernance dans la gestion de la subvention de la bouteille de 6 kilogrammes de gaz domestique”, s’inquiète le mouvement Vert Jaune Rouge, dans une lettre ouverte, adressée au Président de la République et signée par son président, Yagaré Baba Diakité.
Il déplore que “c’est pour une question dit-on de non paiement d’une facture de 7 milliards de F CFA que le Mali est aujourd’hui condamné à assister impuissant à un désastre environnemental “.
Dans le document, dont nous avons reçu copie, le mouvement affirme aussi son regret de constater que de crise en crise autour de la gestion de cette subvention, l’Etat du Mali profite pour se désengager d’avantage. “De 2 000 F CFA, la bouteille de 6 kilogrammes est passée à 2 500 FCFA, pour se retrouver aujourd’hui à 3 500 F CFA. Et, seul Dieu pourra nous dire à quel prix la bouteille de 6 kilogrammes de gaz domestique sera proposée aux consommateurs maliens à la sortie de cette énième crise”, s’est-il interrogé dans la lettre ouverte. Et d’attitrer l’attention du Président IBK sur le coût élevé du gaz domestique du Mali par rapport aux autres pays de la sous-région. Les prix, compare-t-il, de bouteille de 6 kilogrammes de gaz domestique est vendu entre 2 000 F CFA dans les dépôts légaux 2 500 F CFA au Burkina, entre 1800 F CFA à 2 500 F CFA au Niger ·et en Côte d’Ivoire, la bouteille de 6 Kilogrammes de gaz domestique est proposée entre 1 900 et 2 000 F CFA dans les stations.
Sauver le semblant couvant
Le directeur général du Commerce et de la concurrence, Boucary Doumbia dans une interview datant du mardi 21 janvier 2020 dans le du Journal Azalaï Express, a soutenu que “le gaz est un produit importé. Et que qu’aucun pays de la sous-région ne le produit”. Le mouvement dirigé par Baba Diakité se questionne “sur le secret qu’ont les autres pays de la sous-région pour proposer du gaz domestique moins cher à leurs populations”.
En attendant d’obtenir une réponse convaincante à cette question, le mouvement vert, jaune, rouge, espère, “que des dispositions seront urgemment prises pour proposer du gaz domestique aux Maliens, pour que le maximum de foyers puissent y accéder, afin de sauver le semblant de couvert végétal que compte le pays”.