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Accord d’Alger : la mise en œuvre en 2019 est à son point le plus bas, selon le Centre Carter
Publié le jeudi 30 janvier 2020  |  Le Wagadu
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© aBamako.com par AS
Réunion du Comité de Suivi de l`Accord
L`Hôtel de l`Amitié a abrité le 19 Janvier 2020, la Réunion du Comité de Suivi de l`Accord.
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Le rapport 2019 de l’Observateur indépendant pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, est disponible depuis quelques jours. Le document révèle un enlisement dans la mise en œuvre de l’Accord.

C’est un rapport de 42 pages qui présente les observations du Centre Carter, Observateur indépendant de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, couvrant la période entre janvier et décembre 2019.

Le constat est très alarmant. Dans son rapport, l’Observateur indépendant note que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est à son point le plus bas depuis qu’il a entrepris son mandat en janvier 2018. Selon le Centre Carter, les résultats concrets pour la population malienne, que ce soit aux domaines politico-institutionnel, sécuritaire, économique ou de l’Etat de droit, sont minimes. Cela malgré quelques avancées arrachées après des longues tractations.

Par rapport à 2018, le document souligne une stagnation et souvent une régression tant dans la mise en œuvre que dans le soutien populaire à l’Accord. Cette situation est due à de multiples blocages qui sont « parfois mesquins ou transpirant la mauvaise foi, et les surmonter demande un effort disproportionné ». Le rapport indique qu’on assiste globalement à un processus de mise en œuvre ensablé ne produisant, au mieux, que des progrès ponctuels après des mois de blocages.

Pour l’observateur indépendant, toutes les parties sont responsables du blocage y compris la Communauté internationale. Ainsi malgré la présence de la Minusma, l’Observateur indépendant constate que « la communauté internationale semble de plus en plus absorbée par la situation sécuritaire actuelle, consacrant beaucoup moins d’attention aux fondements politiques, légaux et économiques de la mise en œuvre de l’Accord ».

Toutefois, malgré les retards et des difficultés considérables, le Centre Carter souligne que les parties maliennes maintiennent leur adhésion aux principes de l’Accord, donnant la preuve qu’il est l’unique voie pour la réconciliation et la stabilité au Mali.

Abdrahamane SISSOKO
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