Quatre ans après la disparition mystérieuse à Bamako de Birama Touré, journaliste pour l’hebdomadaire d’investigation « Le Sphynx », ses proches sont toujours sans nouvelles de lui. Mercredi 29 janvier, des confrères et proches ont manifesté leur solidarité et réclamé plus d'action de la part des pouvoirs publics.
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À Bamako, au siège de l’hebdomadaire Le Sphynx pour lequel travaillait Birama Touré, disparu depuis quatre ans, des confrères, des parents et des représentants d’ONG se sont réunis en signe de solidarité. Lors d’une prise de parole, un confrère a rappelé que le directeur du journal était lui-même exilé depuis plusieurs mois en France pour « raison de sécurité ». Un autre confrère a insisté : « Nous voulons savoir ce qui est arrivé à Birama Touré ».
Pour le président du Mouvement de protection de la presse contre les violences, l’enquête n’avance pas du tout. « Nous estimons en réalité que le dossier ne bouge pas, parce que depuis sa disparition jusqu’à ce jour, nous n’avons jamais eu la moindre information des autorités, particulièrement de la justice », dénonce Boubacar Yalcouyé.
La thèse politique
Lui-même journaliste au Mali, il a fait des révélations fracassantes dans son journal sur l’affaire. Boubacar Yalcouyé évoque l’une des hypothèses. « Au regard de la façon dont notre confrère a réellement disparu, nous pensons également en réalité à des règlements de compte politiques qui sont quand même à la solde de tout ça. »
Le Mouvement de protection de la presse contre les violences a décidé de se porter partie civile dans ce dossier où élus et hommes en uniformes ont été cités par la presse.