Les succès enregistrés, ces derniers mois, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la corruption, le réarmement moral et matériel des forces armées et de sécurité (FAMAS), le redéploiement de l’Etat sur tout le territoire national y compris à Kidal et l’organisation des législatives en mars prochain… redonnent le sourire aux Maliens.
« En dépit de tout dont l’accuse l’opposition dans la gestion des affaires publiques, il faut reconnaître que le président de la République a marqué beaucoup de points ces derniers mois pour le grand bonheur de ses concitoyens, qui font bloc derrière lui, afin de mettre fin à cette crise qui n’a que trop duré ».
Les gestes hauts et forts, cet administrateur civil à la retraite ne tarit pas d’éloges sur les avancées enregistrées, ces derniers mois, dans la résolution de la crise malienne.
L’anti-IBK-isme vole, peu à peu, en éclats
Ses camarades de « grin » disent ne plus reconnaître leur ami, pourtant réputé pour son « anti – IBK-isme » primaire. « Dès qu’on commence à parler du président IBK, il s’énerve et rentre chez lui », renchérit son voisin, un enseignant, lui aussi, à la retraite. Avant d’ajouter, le visage barré par un large sourire.
« Certes, il y a des attaques sporadiques encore dans le centre du pays avec, malheureusement, quelques morts. Mais elles ont beaucoup baissé. Le nombre de morts, aussi. Ceci est dû au fait que les FAMAS sont montées en puissance. Surtout, avec les nouveaux matériels qu’elles viennent d’acquérir et le changement de stratégie, qui consiste à aller chercher les terroristes jusque dans leurs bases ».
Acquiesçant jusque-là de la tête, sans piper mot, cet autre retraité, qui savoure son thé en claquant la langue, entre, enfin, en scène.
« Les unités de l’armée malienne reconstituée vont se déployer, les jours à venir, dans le Nord, y compris à Kidal. Avec les véhicules blindés, acquis sur fonds propres, les FAMAS pourront traquer les terroristes, dans la région de Mopti sans risque de se faire exploser par les engins explosifs improvisés ».
S’agissant, disent-ils, de la lutte contre la corruption, ils encouragent le président de la République dans la lutte contre ce qu’ils appellent le « cancer de l’Etat malien ».
« Il doit, comme il l’a fait jusque-là, laisser la justice faire son travail. Car, c’est ainsi, et ainsi seulement, que nous viendrons à bout de ce fléau », poursuit le caporal à la retraite du « grin ».
IBK un fin tacticien
Le pro-IBK du groupe, un maçon, lui, bat en brèche la rengaine de l’opposition, selon laquelle « IBK n’a aucune vision politique ».
Dans un bambara châtié, à l’accent très ségouvien, il conclut, le doigt pointé au ciel, comme pour prendre le ciel à témoin : « S’il n’avait pas de vision politique, pourquoi a-t-il accepté d’organiser le dialogue national inclusif réclamé, depuis trois ans, par l’opposition, qui a refusé, finalement, d’y participer. Mais cela n’a pas empêché cette rencontre inter-Maliens de connaître le succès qui est le sien ».
L’organisation des législatives, dont les premièrs et seconds tours sont prévus, respectivement, les 29 mars et 19 avril prochains, est l’une des principales résolutions de ce dialogue national inclusif.
Oumar Babi /Canarddechaine.com