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Sans Tabou: l’État incapable de verser les 500 millions de l’Opposition
Publié le jeudi 30 janvier 2020  |  Info Matin
Convention
© aBamako.com par momo
Convention locale de la JCI Bamako Espoir
Bamako le 24 septembre 2016 l`honorable Soumaila cisse a parrainé la Convention locale de la JCI Bamako Espoir a l`hôtel Kinpinski
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Contrairement à la loi, le président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaila Cissé, a affirmé que depuis des années, il ne perçoit plus les 500 millions promis au chef de file de l’Opposition. La révélation porte un coup dur à cette initiative considérée comme l’un des acquis de la révolution démocratique. Encore, une autre violation grave de la loi.

Le Chef de file de l’Opposition, Soumaila Cissé, a présenté ses vœux à la presse le lundi dernier au nom de son parti politique l’Union pour la république et la démocratie (URD). Au cours de ce rendez devenu une tradition, depuis plus d’une décennie, Soumaila Cissé a évoqué de nombreux aspects de l’actualité comme les législatives, le dialogue national inclusif, le dialogue avec les terroristes du nord (Iyad) et du centre (Amadou Kouffa).

Aussi, au cours de son speech, le président de l’URD s’est prononcé sur la loi portant Statut de l’Opposition. Ce texte adopté en grande en pompe en 2015 par l’Assemblée nationale et promulgué par le président de la République accorde au chef de file de l’Opposition un cabinet dont la composition, les modalités d’organisation, de fonctionnement et les avantages sont ceux du cabinet du Premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Les crédits nécessaires à la prise en charge de ces émoluments du Chef de file de l’opposition et de son cabinet sont inscrits au budget national.

Toutefois, entre une loi et son application, il y a une grande différence au Mali. En effet, selon M. Cissé, les autorités semblent se plaire dans le non-respect de leurs engagements surtout quand il s’agit des autres. La crise autour de la loi portant statut particulier du personnel de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spécialisée, en est une illustration parfaite. Pire, poursuit le conférencier l’État ne verse pas les 500 millions de FCFA promis par an à l’Opposition afin qu’elle puisse jouer son rôle dans la bonne marche de la démocratie. « En 2018, j’ai reçu 350 millions FCFA. En 2019, c’était 475 millions. Et cette année, il nous prévoit 474 millions. Le régime continu de couper le montant m’est dû, sans même me consulter. Mais j’accepte ce qu’il me donne », a relevé le chef de file de l’Opposition.

Qui aurait cru que le régime n’était pas en mesure de payer l’intégralité du montant alloué à l’Opposition après toutes les publicités qu’il a menées pour accompagner l’adoption du Statut de l’Opposition. Hélas, c’est encore un autre péché du pouvoir. Et depuis tout ce temps, le pouvoir et ses alliés se vantent d’adopter un statut à l’Opposition tout en l’accordant 500 millions.

« On donne de l’argent à l’Opposition pour nous insulter ». « C’est de l’argent pour renforcer l’Opposition ». « L’Opposition doit justifier les 500 millions de FCFA ». Tels sont les propos des responsables de la majorité présidentielle dont le seul souci est de se glorifier d’avoir accompli un exploit.

Pour nombre d’observateurs, le silence de l’autorité sur les difficultés d’application de cette loi est inquiétant. Personne ne pipe mot. Il est inadmissible que l’État soit incapable de donner les 500 promis par an à l’Opposition, surtout quand il s’agit de l’application d’une loi qui l’initiative des autorités elles-mêmes. C’est une honte et surtout une malhonnêteté politique du régime. Aussi, la violation de la loi risque de porter un grand coup à cette initiative considérée comme l’une des révolutions de la démocratie. Car le Mali est l’un des rares pays à prendre une telle décision courageuse. Outre la violation des lois de la République, le régime s’illustre encore une fois de plus par son incapacité à respecter ses engagements. Des décisions sont prises, des textes sont votés et qui ne sont appliqués qu’en partie.

Par Sikou BAH

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