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EDITO : Le Dialogue avec Iyad et Koufa est-il encore possible ?
Publié le vendredi 31 janvier 2020  |  Carrefour
Iyad
© Autre presse
Iyad Ag Ghali
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À la nomination du Pr Dioncounda Traoré président de la transition, nous avions dit qu’il était un enfant béni à cause de son dévouement à ses parents, et qu’à ce titre, il lui arrive d’avoir tout ce qu’il souhaite dans la vie sans se livrer à une véritable bataille meurtrière dans l’arène politique. Cela est une réalité. Quelques exemples étayent cette assertion.

En effet, après le départ d’IBK de la présidence de l’ADEMA-PASJ en 2001, c’est Dioncounda qui a pris la tête de ce grand parti au Mali, lorsqu’il était le 1er vice-président. En prenant ce poste à la suite d’un congrès extraordinaire, il a prononcé cette phrase : « IBK est partie, mais l’ADEMA-PASJ demeure ».

En tant que président de la transition lorsque IBK l’avait nommé, nous avons pensé que cette nomination était un mauvais casting de la part d’IBK. Déjà le fait de franchir le Rubicon tracé par les Occidentaux, cela est déjà une victoire, même si pour un départ, ses interlocuteurs n’ont pas été encore réceptifs.

Nous nous sommes demandé, avec quoi Dioncounda va-t-il pacifier le centre, là où l’armée malienne n’a remporté aucune victoire depuis le début de la crise.

Au centre, ce sont les terroristes bien armés qui occupent le terrain et disposent d’armes sophistiquées et des moyens de déplacements simples comme les motos. Ils sont sourds aux dialogues. Si Dioncounda doit intervenir ça sera après que l’armée malienne ait proprement nettoyé toute la zone du centre en la débarrassant de toute cette racaille. Nous avions conclu qu’IBK se trompait de casting encore une fois.

Mais le Pr Dioncounda, spécialiste en nombre et en algèbre avait son plan à savoir : mettre en œuvre ce que les Occidentaux nous empêchaient de faire, dialogue avec les chefs djihadistes. Cela est une piste à explorer par Dioncounda. En disant cela, les chefs djihadistes n’ont pas manqué de répondre du tic au tac, un peu comme la réponse du berger à la bergère.

Amadou Koufa a fait entendre qu’il ne cessera la guerre que si l’Empire théocratique peul du Macina est remis au goût du jour en tant qu’entité indépendante. Iyad dit la même chose pour l’Azawad. Disons qu’à travers l’accord d’Alger, IBK a remis l’arme fatale à l’ennemi du Mali pour le dépecer.

Si Dioncounda échouait, ça ne serait pas de sa faute. Il est certain que la situation se compliquerait pour l’État malien, vu les enjeux économiques de la zone pour lesquels, les Français ont pris langue avec la CMA en ce qui concerne l’exploitation des gisements de toutes sortes de minerais de la zone. Cela explique en partie le double jeu de la France.
Pauvre Mali, ton enfant français d’IBK t’a trahi par la signature de l’accord d’Alger en 2015.


Source: Le Carrefour
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